Les discours religieux fondamentalistes expriment une obsession croissante de la pudeur des femmes. Réduite aux parties de son corps susceptibles d'éveiller le désir, la femme est « génitalisée » à outrance. Faut-il la renvoyer à son destin : le voilement ?
Delphine Horvilleur analyse les sens de la pudeur et de la nudité, l'obsession du corps de la femme pour proposer une autre interprétation des textes et de la tradition. Elle met à mal les lectures qui font de la femme un être tentateur, et de la pudeur l'instrument de sa domination.
Ainsi montre-t-elle comment la nudité recouverte d'Adam, d'Ève ou de Noé renvoie à une culture du désir et non à une volonté de le tuer. Comment le voile est à l'origine destiné à approcher l'autre. Comment les hommes endossent, dans la prière et la pratique, les attributs des femmes et du maternel.
après la découverte de l'amazonie, racontée dans journal d'une apprentie chamane, corine sombrun part pour la mongolie, guidée par un rêve étrange.
là, elle apprend avec stupéfaction qu'elle possède des aptitudes au chamanisme. dans ce nouvel ouvrage, elle témoigne de l'extraordinaire initiation, inédite pour une occidentale, dont elle a bénéficié. adoptée par la famille d'enkhetuya, la chamane chargée de lui enseigner son art, elle doit d'abord s'acclimater à la rude vie de la tribu tsaatane avant de parvenir à communiquer avec les esprits. elle découvre alors l'élevage des rennes, la vie sous le tipi, le froid, la promiscuité, et surtout l'humanité chaleureuse d'une vie sans artifice.
pendant deux ans, elle va suivre son propre chemin initiatique, à la rencontre d'une culture, d'elle-même et, par-delà les limites de la perception, de l'être aimé et disparu, dont le deuil traverse ce récit fascinant.
L'une est rabbin, l'autre est islamologue. L'une est femme, l'autre homme. Juive ou musulman, nous le sommes chacun de manière singulière... Il y a mille et une façons d'être juif ou musulman !
Mais nous avons tous deux compris que la Bible et le Coran n'étaient pas étrangers l'un à l'autre. Et, tous deux, nous revendiquons la liberté de la recherche et de la parole religieuses : une liberté responsable, qui assume les questions et affronte les conflits pour déjouer les pièges du fondamentalisme et d'une certaine tradition, repliée sur ses origines.
Car - nous en sommes convaincus - être « héritier » ne consiste pas à reproduire ce qui a été reçu, mais à le renouveler.
Points communs et divergences ;
Juifs, chrétiens et musulmans se reconnaissent un ancêtre commun : Abraham, figure fondatrice de leurs trois religions. Historique, pédagogique et impartial, ce livre propose pour commencer une introduction générale à la culture religieuse dont se réclame un être humain sur deux. Il procède ensuite à une lecture comparée des trois principales religions monothéistes en dégageant leurs points de contact et leurs positions respectives sur les questions de société : la violence, l'argent, la famille, la figure féminine, la sexualité, l'humour... Plus que jamais d'actualité, cet ouvrage nous éclaire à la fois sur ce qui distingue ces trois religions et sur ce qui les rapproche.
« La laïcité est contre les musulmans. » « Les signes religieux n'ont rien à faire dans l'espace public. » « À l'école, on n'a pas le droit de parler des religions. » Régulièrement brandie comme argument massue dans les médias et les débats politiques, la laïcité fait l'objet de fantasmes. Dans un contexte de peurs multiples, nombre de discours visent à imposer un « durcissement » de la laïcité dans le but, parfois inavoué, de réduire les libertés qu'elle garantit et de multiplier les interdits qu'elle prévoit. Au risque de la dénaturer et de briser l'équilibre fragile posé par la loi de 1905.
Les exemples de polémiques à ce sujet se sont multipliés ces dernières années, se focalisant essentiellement sur l'islam.
Pour sortir des préjugés et garantir un débat serein, il paraît indispensable de se réapproprier point par point la laïcité telle que définie par le droit et telle qu'elle découle de notre histoire : éclaircir les confusions, déconstruire les idées reçues et les représentations fausses.
Face aux replis identitaires (de tous ordres), aux contestations et aux pressions contre la République, mais aussi face à l'instrumentalisation dangereuse et de plus en plus courante de la laïcité, ce livre s'attache à définir ce qu'elle rend possible et ce qu'elle interdit, et sous quelles conditions.
L'amour, la foi, l'espérance. Il semble aujourd'hui plus que jamais nécessaire de retrouver le sens de ces mots. C'est l'objet de cette lettre, adressée à tous ceux qui sont chrétiens - un peu, beaucoup, passionnément - ou qui ignorent qu'ils le sont - et qui se demandent comment s'engager de tout leur être dans l'aventure de la vie. C'est aussi une invitation à intensifier son rapport avec le monde, à augmenter sa joie à être. Dans une langue incandescente et pudique à la fois, Christiane Rancé offre un texte d'espérance, tourné vers la vie et les autres. Un livre de mémoire sans passéisme, et de combat sans violence. Une parole à contre-courant et joyeusement rimbaldienne, puisqu'elle fait le pari de l'éternité.
Abus sexuels, abus spirituels, phénomènes d'emprise... Les communautés religieuses sont gangrenées par de nombreuses dérives de toutes sortes.
Dysmas de Lassus, ministre général de l'ordre des Chartreux, sort de son silence pour dénoncer ces comportements inacceptables et dévastateurs. Enraciné dans la tradition de la vie monastique et dans une solide théologie de la vie religieuse, il ausculte courageusement les dangers qui la guettent et propose de nombreux éléments de prévention et de redressement afin de restaurer les équilibres menacés.
Une plongée nécessaire et saisissante dans les abus des ordres religieux.
ce livre, déjà traduit en sept langues, est considéré aujourd'hui comme un ouvrage de référence essentiel dans le domaine de l'après-vie et de la communication avec les morts.
si vous ne vous consolez pas de la perte d'un être cher, qu'attendre des psychologues, des philosophes, des scientifiques et enfin des glises, elles-mêmes souvent trahies par leurs propres serviteurs ? rien, nous dit en substancel e père françois brune.
depuis des décennies, françois brune, dont les talents d'enquêteur sont exceptionnels, a voyagé de par le monde, en europe et outre-atlantique, pour faire des conférences, mais, surtout, il a pu recueillir de nombreux témoignages d'expériences vécues.
dans cette nouvelle édition enrichie en deux volumes, le père françois brune tente d'aider ses contemporains à s'arracher au désespoir d'une vie bien éphémère et sans grand sens si elle n'est pas éternelle...
"Depuis longtemps, Marie Balmary lit l'oeuvre de Freud et la Bible en même temps. Indifférente aux diverses traditions intellectuelles qui ont décrété l'hétérogénéité radicale de ces deux univers, elle s'efforce d'explorer les profondes analogies des récits fondateurs qui renvoient à l'expérience de l'inconscient et à celle de la Révélation. Certes, Freud s'était passé de Dieu pour dire l'homme, et la religion, souvent, se plaît à faire l'économie de l'humain pour révéler Dieu. Mais ne fallait-il pas tenter l'aventure d'une réflexion double et susceptible de saisir ce qui - dans le Testament dévoilé par Freud, l'inconscient, comme dans les Ecritures peut parler d'une même voix - Tel est l'objet de ce livre...
Un y trouvera donc Adam et Eve, l'épisode de Babel, l'histoire d'Abraham dans ses étapes les plus décisives, de son départ à la guérison de Sarah et l'élévation d'Isaac... et, en résonance, des passages évangéliques; tous écoutés à partir de leur langue, comme un psychanalyste écoute un rêve. Il ne s'agit pas ici de traduire Freud dans le langage de ce qu'il tenait lui-même pour une illusion". Il a semblé plus urgent de bâtir une exégèse ouverte et multiple, ce dont cet essai s'acquitte avec rigueur et pertinence.
Texte intégral."
René Girard Je vois Satan tomber comme l'éclair «Merci mon Père de révéler aux petits ce que vous avez dissimulé aux sages et aux intelligents.» Les sages et les intelligents, depuis, se sont bien vengés : à force de concasser les Evangiles, ils en ont fait un petit tas de pièces et de morceaux trop hétéroclites pour signifier quoi que ce soit...
Mais ils n'auront pas le dernier mot ! René Girard pense, comme Simone Weil, que les Evangiles sont une théorie de l'homme avant d'être une théorie de Dieu. Une carte des violences où son orgueil et son envie enferment l'humanité.
Découvrir cette théorie de l'homme et l'accepter, c'est rendre vie aux grands thèmes évangéliques relatifs au mal, oubliés et évacués par les croyants - de Satan à l'Apocalypse. C'est également ressusciter l'idée de la Bible tout entière comme prophétique du Christ.
Ainsi les Evangiles, loin d'être «un mythe semblable à tous les autres», comme on le répète à l'envi depuis deux siècles, seraient la clef de toute mythologie derrière nous, et, au-devant de nous, de l'histoire inouïe qui nous attend. Dans le dépérissement de toutes les pensées modernes, est-ce que seules les Ecritures Saintes tiendraient debout ?
« Forcément, l'événement d'un Ressuscité paraît difficile à avaler pour un habitué des avatars, des profils, des objets 3D qui ne sont ni nés ni morts ni vivants. Mais pour un gars positif et manuel d'autrefois, un paysan, un meunier, un mégissier [...], ça devenait simple, c'était aussi vrai qu'avril, le renouveau de la verdure, l'or des moissons... » Que nous disent les apparitions du Christ après sa Résurrection ? Comment les comprendre aujourd'hui ? À travers une méditation à la fois profonde et légère, souvent mordante, Fabrice Hadjadj pose un regard neuf et plein de finesse sur le mystère du Ressuscité, montrant qu'il nous permet d'assumer pleinement l'aventure humaine, de la naissance jusqu'à la mort.
« À tous les déçus de Suicide, mode d'emploi et de Comment s'éclater dans sa carrière, ce petit guide autrement efficace. »
Étapes de la vie spirituelle correspond au texte de la première des cinq conférences, données par Monseigneur Antoine Bloom entre 1969 et 1973 à l'abbaye bénédictine de Sainte-Gertrude à Louvain.
Retranscrits par une soeur de l'abbaye à partir d'enregistrements, ces textes peuvent enfin être publiés.
Dans Étapes de la vie spirituelle, Monseigneur Antoine, considéré à juste titre comme un des plus grands spirituels du XXe siècle, nous donne des clés pour comprendre les saintes écritures dans un langage clair, compréhensible, à la fois singulier et profond. Il parvient à nous transmettre une manière de voir personnelle et d'appréhender les Saintes Écritures.
De ses engagements étudiants pendant les « années de poudre » aux voyages en Afghanistan, en passant par la Turquie, l'Iran, le Pakistan ou le Yémen, jusqu'à ses fonctions « officielles » en Asie centrale et sa consécration scientifique, Olivier Roy revient ici sur son parcours surprenant.
Au-delà d'un récit vivant et coloré, les événements deviennent prétextes à de multiples observations, inédites et stimulantes pour l'intelligence de notre situation actuelle. Elles prolongent ainsi la réflexion originale d'Olivier Roy sur ses objets de prédilection : l'islam politique, l'« invention des nations » postsoviétiques, le rapport du chercheur aux États qui le consultent et, plus largement, le devenir des cultures, des religions et de la laïcité dans les soubresauts de la mondialisation.
Grâce à une étude objective des textes, Maurice Bucaille bouleverse nombre d'idées reçues à propos de l'Ancien Testament, des Évangiles et du Coran, cherchant à distinguer dans cet ensemble ce qui appartient à la Révélation de ce qui est entaché d'erreurs ou d'interprétations humaines. Son examen éclaire d'un jour nouveau les Livres saints.
Au terme d'une lecture passionnante, il place le croyant devant un point capital : la continuité d'une Révélation émanant d'un même Dieu, avec des modes d'expression différents dans le temps. Ce qui conduit à méditer les facteurs qui, de nos jours, devraient spirituellement unir et non pas diviser juifs, chrétiens et musulmans.
ce livre, déjà traduit en sept langues, est considéré aujourd'hui comme un ouvrage de référence essentiel dans le domaine de l'après-vie et de la communication avec les morts.
des morts, cliniquement morts, racontent comment se fait le grand passage et confirment ainsi que les expériences aux frontières de la mort sont bien des morts provisoires.
des scientifiques ont pu observer, étudier ces phénomènes, mais, s'ils émettent des hypothèses, ils avouent aussi leurs limites. d'autres chercheurs continuent pourtant à développer une conception mécaniciste du monde et de la pensée.
dans cette nouvelle édition enrichie en deux volumes, le père françois brune tente d'aider ses contemporains à s'arracher au désespoir d'une vie bien éphémère et sans grand sens si elle n'est pas éternelle...
>Patrice Van Eersel La Source blanche Budapest, juin 1943-novembre 1944. Au coeur de l'enfer nazi, quatre jeunes artistes vivent l'étonnante aventure des Dialogues avec l'Ange. Une voix mystérieuse leur fait découvrir leur propre part de divinité créatrice, et le moyen d'accéder à cette source intemporelle.
Des quatre amis, Gitta sera la seule à échapper à l'extermination. C'est elle qui publiera, en 1976, la transcription par son amie Hanna des paroles de l'Ange. C'est elle aussi qui, peu avant sa mort en 1992, demandera à l'auteur de La Source noire, livre consacré aux expériences au seuil de la mort, de se faire l'historien de cette initiation.
Au fil d'un récit à la fois rigoureux et fasciné, nous voyons revivre Gitta, Hanna, Joseph, Lili, dans leur environnement familial, social et historique, découvrant en eux-mêmes une lumière nouvelle, qui, loin de les détourner de leurs frères, les poussera, jusqu'au moment ultime, à sauver des vies, à témoigner inlassablement pour la dimension divine de l'humain.
La crise socio-écologique planétaire que nous vivons, inédite dans sa forme et par son ampleur, est aussi une crise spirituelle. Plus précisément, elle provoque une prise de conscience sur le sens à donner à nos existences, nous obligeant à revisiter les fondements mêmes de nos modes de vie et de pensée.
Mettant en péril l'habitabilité de notre Terre, l'assise matérialiste et consumériste de notre civilisation occidentale est fortement remise en question. Il est clair désormais qu'un changement de cap civilisationnel est nécessaire pour la guérison de la planète et la survie de l'humanité.
William Clapier expose avec clarté les données factuelles du drame socio-environnemental et pose un diagnostic sur l'état sociétal actuel en cherchant à cerner les obstacles au changement radical à opérer, personnel et collectif. Il explore les voies d'une transformation à partir du fond spirituel de l'être humain jusqu'à sa traduction concrète pour oeuvrer à une mutation socio-écologique. Retrouver le lien avec la Nature par une démarche délibérément contemplative est l'action primordiale apte à procurer toute l'amplitude et la justesse éthique à nos engagements éco-humanistes. L'avenir de l'humanité ne peut guère s'envisager sans un grand sursaut intérieur, faisant appel aux forces spirituelles de chacun. Notre monde est à refonder.
Depuis l'élection du pape François, l'Église catholique semble touchée par un vent de renouveau. Mais la crise qu'elle connaît reste sans précédent en Europe : manque de prêtres, départ massif de fidèles, scandale de la pédophilie des clercs, rigorisme moral, autoritarisme, oecuménisme insuffisant. Küng va aux causes profondes de cette situation : le système romain a fait son temps. Juridisme, cléricalisme, méfiance envers la sexualité humaine, méfiance à l'égard de la science, goût du secret, résistance à une véritable autocritique : n'en jetez plus ! Il propose aussi une série de remèdes pour « guérir » l'Église catholique, car le mal ne lui paraît pas mortel : des réformes pour être plus fidèle à l'Évangile, et non pour faire plaisir à l'esprit du temps - puisque c'est une crainte de l'institution.
* Dès son premier livre, Récits du Mellah, Ami Bouganim s'est imposé comme le meilleur animateur de l'école mystique ludique qui prêche le rire pour mieux arracher les hommes au terrible esprit de sérieux et les initier à l'esprit de légèreté et de dérision. Les lecteurs pourront à nouveau apprécier son talent avec ce recueil de dires talmudiques réunis et présentés par ses soins. Non que le Talmud soit une partie de rigolade ni les maîtres qui le commentèrent des potaches. Mais en même temps qu'ils mirent au point une discipline intellectuelle capable de découvrir sans cesse des sens nouveaux à ce texte régissant la vie intime et publique des Juifs, ils inventèrent une tournure d'esprit humoristique qui invoque le ciel pour railler les prétentions de la Terre. L'humour talmudique est une réaction de l'intelligence sidérée par la sottise et le ridicule de certaines prétentions humaines : une sagesse consciente de ses limites terrestres, de ses faiblesses charnelles et de ses illusions surnaturelles. Le Rire de Dieu en offre les meilleures perles. * Ami BouganimVit à Jérusalem où il enseigne la philosophie. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont les Récits du Mellah (JC Lattès, 1981), Le Cri de l'arbre (Stavit, 1983), Le Juif égaré (DDB, 1990).
Les questions d'éthique sont, aussi bien dans la société que dans les Églises, la cause des fractures principales. Cet ouvrage pose un regard sur les fondements mêmes des positions éthiques défendues par l'Église catholique et les Églises baptistes, en choisissant de commencer avec le discernement éthique.
Sur quoi fonder ses convictions ? Quelle démarche, quelles procédures, méthodiques ou plusspontanées suivre pour aboutir aux positions défendues ? C'est ainsi que sont abordés l'échec du mariage et du divorce, ainsi que la question de la participation des chrétiens à la guerre.
L'ouvrage se veut sérieux, mais facilement accessible.
Le comité mixte baptiste-catholique défend, depuis plus d'une trentaine d'années, un dialogue bienveillant, respectueux mais sans complaisance, entre l'Église catholique de France et la Fédération des Églises évangéliques baptistes de France.
C'est d'une aventure humaine hors du commun qu'il est question ici : celle des trois grands monothéismes, ensemble de gestes civilisationnels qui ont forgé l'identité de nombreuses sociétés. Trois religions pluriséculaires qui contribuent toujours à donner un sens au monde contemporain, mais aussi à entretenir ses pires tourments, au Proche-Orient et ailleurs.
Dans ce livre nourri d'une longue fréquentation des textes fondateurs, Isy Morgensztern propose une approche comparative inédite des trois monothéismes, conçus d'abord comme des projets de société, qui ne peuvent être étudiés séparément si l'on cherche à les comprendre. Après avoir présenté ce qui constitue le fond commun des trois religions, puis leurs principaux livres, l'auteur explicite leurs réponses fort terrestres et souvent très différentes à quelques grandes questions : comment trouver le bonheur ? Avec quelles armes combattre le mal ? Quel doit être le statut de l'Autre ? Quels rapports nouer avec la terre et le vivant ? Ce livre tente ainsi d'aborder les trois monothéismes de manière féconde et rationnelle, avec l'espoir qu'ils puissent tenir une place apaisée au coeur de nos sociétés.
Pour assassiner, exterminer, exclure ou se suicider, les kamikazes et autres assassins messianiques évoquent toujours le Paradis qui leur est promis. Mais quel Paradis les attend après la mort ?
On ne peut imaginer que catholiques et protestants irlandais, Serbes orthodoxes et Croates catholiques, sunnites et chi'ites, qui se massacrent avec entrain, voire Abraham et Jésus, se retrouvent dans le même paradis ! Continuer à se laisser imposer sa religion par ses parents ou son pays sans y avoir réfléchi et se voir imposer un paradis sans tenir compte de ses goûts, de ses moyens et de ses affinités n'est plus possible.
Ce guide de voyage fournit toutes les informations pratiques indispensables et évitera au lecteur de se voir mal orienté vers un paradis non souhaité.
« Catherine de Sienne est la sainte des grandes crises mondiales » a dit le cardinal Paul Richaud, lors du Concile Vatican II. Quel meilleur modèle évoquer dans un monde en décomposition comme le fut ce XIVe siècle où elle naquit ? Cette fillette obscure qui vit Jésus lui faire signe et choisit, dès six ans, de « faire la miséricorde du monde » ne cède jamais au désespoir. Plutôt que de fuir la peste, la guerre et de s'accommoder du schisme, la voici qui court soigner, aimer, pardonner, exhorter jusqu'aux papes et aux princes, armée de la parole du Christ et de l'enseignement de Thomas d'Aquin. Mais elle pour qui Dieu était tout, elle qui s'est jetée dans les combats de son siècle pour y défendre la Vérité, était aussi et surtout une contemplative et une visionnaire, capable d'extases et de ravissements. Unie en Dieu, Catherine a laissé, de ces moments de grâce, des Oraisons et un Dialogue. Les premières possèdent le jaillissement du cantique d'amour, le second, la force de paroles cueillies à la bouche même de Dieu, qui lui parle et qu'elle nous donne à entendre.