On oublie vite.
Est-ce que déjà ne s'efface pas, en moi, la trace de ces jours-là ? j'écrivais, sur mon lit, de petites notes. ça me venait comme ça, comme une parole qui m'était dite en même temps que je le disais. c'était une parole de consolation. peut-être touche-t-elle, en moi, en chacun, à des choses trop proches pour qu'on ait envie de discourir dessus. pudeur oblige. il ne reste qu'à dire simplement, sans rien ôter ni ajouter, sans réfléchir ni arranger.
En peu de mots.
Longtemps j'ai attendu, longtemps j'ai espéré.
Quelque chose devait surgir, quelqu'un parlerait, nous serions à nouveau portés par le courant.
J'approche de la mort, j'attends encore.
Il me semble du moins que j'entends enfin ce que j'essaie de dire depuis trente ans, depuis toujours.
Et c'est une chose simple, absolument simple.
Qu'est-ce qui nous reste ? Qu'est-ce qui reste quand il ne reste rien ? Ceci : que nous soyons humains envers les humains, qu'entre nous demeure l'entre-nous qui nous fait hommes.
Il n'y a rien à ajouter à cet infime et pur commencement. Il n'y a qu'à s'enfoncer dans cette sobre tendresse sans mesure; alors tout sera donné, qui ne s'ajoutera pas, mais fructifiera à l'infini.
à travers les livres, les mots et les siècles, saint augustin continue de nous parler.
à sa manière, il est bien cet éternel contemporain qui s'adresse au lecteur d'aujourd'hui. car augustin sait comme nul autre partager à la fois son parcours d'homme et de croyant, ses doutes et ses émerveillements, son angoisse devant la fin d'un monde et son espérance d'une cité nouvelle.
Mais plus encore sans doute, comme le révèle ici lucien jerphagnon avec une complicité pleine d'humour, augustin nous touche par sa quête éperdue de la sagesse, aux confins de la culture antique et de l'apparition du christianisme.
Encore et toujours présent aujourd'hui, il intrigue, il interpelle, il force à réfléchir. et il indispose les gens très sûrs d'être dans le vrai.
à lire augustin, le sage d'hippone, on n'est plus le même.
Observateur engagé et lucide, Maurice Bellet ne se satisfait pas des différents pronostics avancés aujourd'hui sur l'avenir du christianisme.
Menacé par la sécularisation, celui-ci est-il condamné à la disparition totale, à se dissoudre dans les valeurs de la société ou bien à survivre à travers une restauration identitaire ? A ces tristes scénarios, il faut préférer une " quatrième hypothèse " : prendre acte de ce qui meurt, la chrétienté d'Occident, pour mieux percevoir l'inédit qui s'annonce, la possibilité d'une Parole inaugurale. Ce nouveau livre qui récapitule des thèmes chers à Maurice Bellet - le point critique de la foi, l'épreuve, l'amour et la déchirure, le sens du dialogue - se veut donc un ouvrage pragmatique qui ouvre des pistes.
Appel à penser, appel surprenant à un christianisme du " jugement dernier " qui passe au crible le cercle infernal de la réalité, appel à retrouver le souci du monde et d'un Dieu présent au coeur de l'homme. Car il est temps de débattre d'un christianisme pour demain, libéré des peurs et des impasses. Enfin.
Les épîtres de saint paul sont les plus anciens écrits chrétiens existants.
En dépit du goût actuel pour ce qui touche aux commencements. paul reste un auteur maltraité, mal aimé et peu lu. légaliste, misogyne, antisocial, conservateur... sa mauvaise réputation est tenace. mais si paul peine à conquérir la faveur des chrétiens, il est de plus en plus apprécié comme l'un des penseurs remarquablement originaux des derniers millénaires. l'homme est un géant de la pensée. encore faut-il le lire, ce à quoi cet ouvrage invite.
Il expose les principaux points de la recherche sur paul en termes simples la biographie de paul revue par les historiens ; ses relations complexes avec l'eglise de corinthe la construction littéraire des épîtres ; ses relations à la loi juive et à israël ; l'évolution de ses idées les oeuvres d'imitation, y compris les apocryphes. avec en filigrane un questionnement brûlant : paul est-il ou non le fondateur du christianisme ?
Après ses déconvenues d'athènes, paul se retrouve presque malgré lui à corinthe, au sortir de l'isthme qui relie le péloponnèse à la grèce continentale.
Dans cette cité très italienne récemment reconstruite, il ne tarde pas à rassembler une petite communauté. communauté attachante mais très vite remuante, marquée par le brassage des populations et le choc des idéologies à la mode. dix-huit mois plus tard, contraint de quitter la ville, l'apôtre s'installe à ephèse, juste en face sur la côte asiatique. pendant ce temps, à corinthe, des conflits de toute nature éclatent, bientôt envenimés par des prédicateurs étrangers.
Une visite éclair tourne à la catastrophe. c'est la rupture, brutale. la réconciliation viendra. tout à la fin de sa vie, en résidence surveillée à rome, paul reçoit fréquemment la visite de phoebé, ministre d'une des filiales de l'eglise de corinthe. il en profite pour lui dicter ses souvenirs. ce récit autobiographique, tout fictif qu'il soit - on l'aura compris -, ne repose pas moins sur les textes de paul et de solides bases historiques.
Il nous permet de suivre, presque au quotidien, les aléas d'une communauté aux prises avec les influences du siècle autant qu'avec les tendances théologiques et les sensibilités spirituelles les plus divergentes. pour constater qu'en dépit des distances les problèmes qui agitent l'eglise aujourd'hui n'ont souvent guère changé que de nom.
L'influence de la religion catholique dans la société française diminue régulièrement.
Mais, si le christianisme vient à s'effacer, que deviendront les valeurs fondamentales dont nous vivons depuis des siècles ? Même l'idée de laïcité ne survivrait pas longtemps à une Eglise effondrée. Si le christianisme disparaît de notre pays, d'autres croyances le remplaceront. N'allons-nous pas revenir à des attitudes spirituelles et à des idéologies politiques païennes ? Une interrogation qui fait sourire, tant les mots " Païen " ou " Paganisme " sont sortis de notre vocabulaire courant.
Pourtant, si on relie entre elles des pratiques comme jeux de hasard ou astrologie, des revendications identitaires ou nationalistes, il faut s'interroger. Ainsi existe un lien étroit entre idées de l'extrême-droite et soumission à la fatalité qui imprègne les comportements de nos contemporains. Face à ce danger, l'Eglise et les chrétiens doivent se réveiller et retrouver le sens de la parole évangélique qui a façonné, avec d'autres, l'Histoire et la culture de la France, mais aussi de l'Europe.
Ce livre est un cri d'alarme, mais surtout un cri d'espoir...
Le Notre Père...
Prière de tous les chrétiens, trait d'union par excellence qui les réunit au-delà de leurs différences. Pourtant, le Notre Père est en danger. En danger d'être récité machinalement sans être vraiment compris. En danger de devenir une litanie sans âme. Aussi est-il nécessaire de nous demander ce qu'il signifie. Quand Jésus l'a enseigné à ses disciples, il ne voulait certainement pas les condamner à de vaines redites.
Il a même vécu si intensément chacune de ses demandes qu'il nous entraîne, à travers elles, dans une nouvelle manière de vivre. Car enfin, qui est notre Dieu ? Et quelle est notre situation de croyant dans le monde ? Quelle est notre espérance ? Quelle est notre responsabilité ? Or voici que Jésus nous offre de prier un Père accessible et compatissant. Et puis, après qu'on lui a demandé de prendre toute la place dans notre réalité humaine, il nous donne la permission de lui demander aussi tout ce qui nous est nécessaire.
Dans un style vigoureux et stimulant, ce petit livre nous aidera, par son originalité, à faire nôtre, au coeur de notre vie personnelle autant que communautaire, la prière de Jésus.
paul avait mis toute son énergie à fonder et consolider des communautés chrétiennes dans les principales villes de l'empire.
cependant, le dessein universel de dieu va plus loin. il embrasse la totalité de l'humanité afin qu'elle ne soit plus régie par les seules lois du marché, avec ses violences et ses
injustices, mais par la vérité, l'amour et la paix. autant dire que l'eglise ne vit pas pour elle-même. malgré ses faiblesses et la modestie de ses moyens, dieu l'a engagée sur le grand chantier qu'il a ouvert à la croix afin de recréer dans le monde une société nouvelle sous la seigneurie du christ.
un enjeu auquel un écrit de la seconde génération s'est montré particulièrement attentif, l'épître aux ephésiens. plutôt qu'un commentaire, l'auteur a choisi la fiction. il imagine que quelques jeunes d'ephèse, marqués par le souvenir de paul rencontré naguère chez leurs parents, ont décidé de la rédiger, sous son nom, pour prolonger aussi loin que possible l'actualité de son message. sur une épître largement méconnue, un petit livre attachant, non exempt de vivacité et d'humour.
a même de stimuler les
chrétiens. et de les entraîner dans la singulière aventure de mondialisation que dieu a entreprise en jésus-christ.
La Voie est une nécessité première.
C'est-à-dire que tout homme a besoin de trouver un chemin d'homme. Où il ait sa place, ses repères, des compagnons, une orientation, un sens. Affaire de religion ? De philosophie ? De politique ? Ou de psychologie ? Il ne faut peut-être pas se hâter de trop préciser. Je voudrais ici ouvrir aussi largement que possible l'espace de la Voie, pour que tout être humain puisse le reconnaître comme sien. Dans ce temps de brassage, de confrontation des cultures et des croyances, de dialogue et de malentendu, c'est une façon d'esquisser ce que peut être notre lieu commun, à nous les humains.
Le paradoxe de ce lieu, c'est qu'il n'existe qu'à y marcher. Maurice Bellet, philosophe de formation, écrit ici un texte délié de toute argumentation : c'est une parole qui seulement propose. Il est vrai que Maurice Bellet est aussi romancier (Les Allées du Luxembourg).
Expédition très soignée, tous les mardis et vendredis. In-4 reliure éditeur sous jaquette, 327 pp. Illustrations couleurs (jaquette abimee).
Il y a deux mystères en l'homme : qu'il possède une conscience ; qu'il en soit démuni. Ses conduites vicieuses étonnent autant que sa sainteté. D'où vient, en son coeur, cet appel ou ce terrible silence ? Dans cette courte Histoire d'Abraham, Raïssa Maritain est remontée à la source. Elle a interrogé, non pas la paléontologie, mais les Ecritures, ce chantre incomparable de l'épopée humaine. De l'histoire d'Abraham et du mythe du premier homme, elle a tiré deux profondes leçons : la moralité s'est forgée lentement, par pénibles et successives acquisitions, alors que la foi embrase l'être et l'emporte sans délai à la cime de ses exigences. D'une âme fruste, la foi tire un héros et un saint. Elle est la première éducatrice de l'homme. Ecrit par l'auteur des Grandes Amitiés, ce court portrait d'Abraham, présenté ici par France Quéré, fait irrésistiblement penser au chevalier de la foi décrit par Kierkegaard dans Crainte et tremblement.
Le père Pierre Ceyrac raconte les hommes et les femmes qui ont illuminé sa vie.
Depuis son arrivée en Inde comme missionnaire en 1936, son initiation de jeune jésuite avec la " vieille garde " de la mission de Maduré, la découverte de sa vocation profonde d'" inculturation " avec les pères Monchanin et Le Saux... Depuis sa découverte de l'Inde pour rassembler, des centaines de milliers d'étudiants catholiques... Depuis les blessures des deux cent mille réfugiés de la frontière cambodgienne et l'incroyable courage de jeunes bâtisseurs indiens pour une Inde sans discrimination de caste ou de richesse.
Depuis le sourire de ses 25 000 enfants des rues dont il s'occupe aujourd'hui avec amour. Autant de situations de souffrance, de rencontres d'espérance, pour rendre hommage et témoigner sans cesse que chaque personne à part entière est un reflet de Dieu qui nous aime, que chacun - obscur ou grand - est, comme le dit Tagore, " une note dans le grand concert de l'univers ".
Le regard de l'amour a sa lumière et sa lucidité. Car il est nu, libre et dégagé pour l'autre. Comment voit-il, et que voit-il ? En quoi peut-il changer notre vie ? Pourquoi sa joie, qui nous fait demeurer vigilants, est-elle inquiète ? Et quelle est son ultime espérance ? Du silence fermé du désespoir au silence ouvert de la prière, de l'angoisse à la joie, de la solitude à la communauté, de la foi à la vision, nombreux sont les chemins ici explorés. En méditant le témoignage de grands penseurs chrétiens, de saint Augustin à saint Bernard, de Luther à Kierkegaard, ainsi que des mystiques, ce livre montre comment l'Incarnation du Christ renouvelle toutes les dimensions de notre existence et confère au temps sa gravité vraie. Elle ouvre une autre façon d'être ensemble, en faisant que l'amour soit plus fort que la mort. Car lui seul est définitif.
Par-delà ses origines lointaines, notre histoire occidentale a été profondément marquée par la Bible. Celle-ci a façonné non seulement la vie des communautés juives et chrétiennes, mais notre civilisation tout entière.
En ce début de nouveau millénaire, la Bible résiste étonnamment bien à l'érosion. A preuve, les traductions nouvelles qui sortent à tout instant rivalisent en qualité et en quantité. Elle reste bien le best-seller de toute la production littéraire mondiale.
Afin de découvrir le secret de cette résistance et de cette vitalité, il ne sera sans doute pas sans intérêt de suivre son parcours tout au long des siècles.
Pères de l'Eglise, docteurs du Moyen Age, théologiens de la Renaissance et de la Réforme protestante, rationalistes et romantiques, piétistes et libéraux, tenants du christianisme social ou du dialogue oecuménique, tous se sont laissé interpeller par elle.
Aujourd'hui, dans notre société sécularisée, et tandis qu'une majorité de nos contemporains semblent oublier leurs racines, la Bible, de quelque manière qu'on la lise, reste encore et toujours la source du culte et de la culture.
Ce petit ouvrage, bien documenté sans être jamais trop érudit, rend compte des aspects les plus méconnus de notre patrimoine, et pose quelques jalons précieux pour l'avenir.
Lorsqu'on évoque l'avenir de l'Eglise ou des communautés chrétiennes, le pronostic n'est guère reluisant : chute de la pratique religieuse, mauvaise image de l'institution, crise des vocations, discrédit du christianisme... Faut-il alors regarder le futur avec crainte et tremblement ? Doit-on céder aux sirènes du conservatisme ou du retour en arrière ? D'emblée, Henri Denis invite à renouer avec l'optimisme évangélique : Celui qui met la main à la charrue et qui regarde en arrière n'est pas fait pour le Royaume de Dieu , dit en effet Jésus. Comment ne pas tenir compte de cette injonction vigoureuse ? Cette attitude est simple : faire face, ne pas regarder en arrière... Ne pas jouer la nostalgie. Ne pas se morfondre devant un christianisme en perte de vitesse ou même en accusation... Il s'agit plutôt de regarder en face l'avenir de la foi et de l'Eglise, en sachant que l'on ne sait rien, donc que rien n'est absolument prévisible... Et pourtant savoir chercher, inventer, tracer des pistes, préparer la route aux futures générations : voilà qui est passionnant. Cette réflexion courageuse sur l'avenir, Henri Denis la déploie sur deux grands axes, deux urgences fortes. D'abord la crédibilité intellectuelle de la foi chrétienne aux yeux de la modernité, sa possibilité d'exister et de s'exprimer comme telle. Ensuite, la place du ministère du prêtre dans l'Eglise, pour rompre avec une conception encore trop sacrale et davantage s'orienter toujours vers la notion de service...
A travers une oeuvre inclassable qui touche à la fois à la théologie, la littérature, la psychanalyse et la philosophie, Maurice Bellet poursuit sa quête de la vérité de l'homme.
Mais justement, qu'est-ce que la " science de l'humain " ? Comment tenir un discours juste sur l'homme, au carrefour des disciplines qui s'intéressent à lui ?
Au point où nous en sommes venus, la question semble déboucher dans un paradoxe, et un paradoxe infini. C'est pourtant là qu'il faut se risquer : pour que l'humain de l'humain soit sauf. Il y a urgence.
Ce texte invite le lecteur à sa propre méditation. Il ne dispense pas un savoir mais il offre à la pensée en quête de vérité, un espace possible.
À la question: «Quelle est la différence entre les juifs et les chrétiens?», la réponse est apparemment simple: les juifs attendent encore le Messie, les chrétiens l'ont trouvé: c'est Jésus de Nazareth; d'ailleurs, ils l'appellent publiquement «Jésus-Christ» qui veut dire «Jésus-Messie».Mais est-ce si évident? La Bible évoque en effet la figure du Messie en termes qu'il convient d'éclairer. Quelles étaient les attentes des hommes de la Bible? À partir de quand et de quelle manière ont-ils commencé à parler d'un Messie? Pourquoi les chrétiens ont-ils identifié Jésus de Nazareth avec le Messie qu'ils attendaient? À partir de sa connaissance des textes bibliques, Marie-Noëlle Thabut répond à toutes ces questions.
Comment la guerre d'Algérie a-t-elle traversé la vie politique française, les gouvernements, le parlement, les partis et syndicats, l'armée, pendant huit années, de 1954 à 1962 ? La IVe République en est morte ; la Ve République du général de Gaulle lui doit la vie, mais a bien failli aussi en être victime.
Robert Buron est un témoin privilégié de cette période, dont il faut un acteur important.
Plusieurs fois député MRP et ministre, il s'interessa très tôt aux problèmes du développement, militant pour l'émancipation de nos colonies.
Cette expérience et son engagement le firent désigner par de Gaulle pour être l'un des trois négociateurs français avec le FLN algérien, en secret d'abord, puis officiellement, pour aboutir aux accords d'Évian du 18 mars 1962.
Ce livre, aujourd'hui réédité, montre les analyses et prises de position, discussions et débats, certitudes et doutes des hommes qui dirigeaient alors la France, des militaires chargés de la servir.
C'est aussi un document de première main sur les négociations de 1961-62 entre Français et futurs dirigeants algériens.
Un témoignage pour aider à la compréhension de l'Histoire.
Loin de toutes les récupérations, dans cette contemplation de la figure de Jeanne, Bernanos réunit trois traits qui lui sont chers : l'enfance, l'héroïsme et l'angoisse. Ces étapes de la brève existence de la Pucelle ont inspiré au grand romancier son oeuvre peut-être la plus passionnée et la plus pure, la plus concise et la plus mystérieuse. En Jeanne d'Arc se retrouvent incarnés tous les thèmes de sa pensée, tout son doute et toute sa certitude.
Philosophe et mystique allemand du début du XIVe siècle, Maître Eckhart s'exprime le plus souvent devant des auditoires de moniales et de béguines avancées en perfection qui provoquent l'orateur à s'aventurer hors des sentiers battus. Ce qui lui vaudra une condamnation pour hérésie par le pape d'Avignon.Peu de figures ont déchaîné autant de passions. Les historiens voient en lui l'annonciateur de la Réforme et la référence décisive pour certains des plus grands philosophes de la modernité. Maître Eckhart l'hérétique attend toujours sa réhabilitation.Prononcés en allemand, ses sermons démontrent la maîtrise avec laquelle il sut adapter al langue de tous les jours aux vues les plus profondes sur l'être intérieur.Les deux textes ici proposés sur la féminité et sur Marthe et Marie en donnent un exemple parfait. Rarement la pensée occidentale aura atteint ces sommets de l'âme.