65 méditations inspirées du Nouveau Testament offrent dans ce livre de faire entendre la dimension " plus que vivante " du Christ.
Organisée en trois parties - La question, L'abandon à plus grand, La traversée de l'opacité -, cette intense méditation décline une spiritualité qui dit avec sa propre inspiration ce qu'annonce l'Evangile. Elle laisse entendre qu'il y a en Christ une vie portée à sa plus haute densité, à sa plus féconde intensité, dont la promesse est pour chacun. C'est pourquoi on lira ce qui est dit de lui non comme un en-face exemplaire, mais comme un ailleurs du-dedans qui fait rougeoyer notre braise d'humanité.
Il ne s'agit pas d'une vie en plus de la vie, mais de la vie - dans sa largeur, sa hauteur et sa profondeur - quand elle coule d'être ajustée à sa Source.
Les pratiques religieuses contemporaines, marquées à la fois par l'individualisation, le déclin de l'institution et l'essor de nouvelles «spiritualités», peuvent sembler à première vue évacuer les enjeux de pouvoir et d'autorité, au profit de sociabilités moins contraignantes centrées sur l'émancipation personnelle.
En s'appuyant sur des enquêtes ethnographiques dans les milieux du «New Âge» mais aussi dans le contexte du méthodisme londonien, Matthew Wood invite à réexaminer cette question du pouvoir afin de réinscrire pleinement le fait religieux dans son contexte social. Il nous montre que si les formes de l'autorité évoluent, celle-ci ne disparaît pas pour autant. Un ensemble de rapports sociaux de pouvoir structurent toujours la vie religieuse, dont la sociologie doit rendre compte afin d'éclairer les transformations en cours au sein des sociétés néolibérales.
Ces réflexions dessinent les contours d'une sociologie des religions plus ouverte sur les débats théoriques qui traversent aujourd'hui les sciences sociales, afin de repenser les relations entre religion, classes sociales, ethnicité et sécularisation.
Dire quelque chose de cette advenue divine au coeur de l'humain, mais hors de la précipitation d'un langage convenu qui brandirait la foi comme une évidence.
Se tenir plutôt dans la longue patience du veilleur. raconter l'énigme de la présence, dans l'humilité d'une parole qui consent d'abord à rejoindre le silence pour écouter ce dont elle est la trace. vivre est une traversée vers l'inépuisable, une sortie - hors de la petitesse oú confine la souffrance - vers l'incandescence d'un amour venu trembler un jour, dans le visage du galiléen.
Ces pages se voudraient de simples compagnes de traversée.
De semaine en semaine. pas loin d'un viatique au sens premier de " provisions pour le voyage ".
La théologie aujourd'hui court le risque d'être assimilée à un champ de recherches purement académique.
La spécialisation entretient un compartimentage préjudiciable à son inspiration profonde. Lytta Basset propose à la théologie de relever le défi que représente la fermeture à l'amour. Il s'agit d'abord de consentir à une déconstruction de l'idéologie de l'amour, puis d'interroger la théologie pratique, la systématique, les sciences bibliques, l'éthique, les sciences humaines à l'oeuvre en théologie et la science des religions : de quelle manière chacune peut-elle échapper à la clôture de son propre discours et faire connaître l'accès à la source inconnaissable de l'amour ? Lytta Basset fait entendre ici son originalité : le succès de ses livres précédents montre qu'il est possible de rapprocher la théologie du public.
Trois prédications sur le même thème prolongent son propos.
Ce journal écrit entre 1994 et 2000 constitue le témoignage exceptionnel d'une quête spirituelle intime et profonde menée avec rigueur et discrétion.
Nicolas Dieterlé se définit lui-même par la pierre et l'oiseau, cette polarité exprimant un sentiment de pesanteur (la pierre) mais l'aspiration à la verticalité et à la lumière (l'oiseau). Marqué par des figures telles que celles de Simone Weil, Etty Hillesum ou Novalis, l'auteur perçoit que ce qui le crucifie est en même temps ce qui le sauve. " Jusque dans la mort, je bénis la Vie qui surpasse la vie ".
Quelques jours après avoir écrit ces mots, Nicolas Dieterlé s'est donné la mort. Ce journal fait néanmoins découvrir chez l'auteur un immense désir de vivre alors qu'il se sentait acculé et vaincu par la maladie. Nicolas Dieterlé (1963-2000) a suivi des études en histoire de l'art et en sciences politiques. Il a collaboré notamment à Témoignage chrétien et à l'Actualité des Religions. Outre ses journaux et carnets, il a écrit de nombreux textes en prose poétique et réalisé plus de 500 oeuvres picturales dont une petite sélection est reproduite dans ce livre.
En Occident, plus du tiers des cérémonies funèbres sont organisées sans l'intervention d'institutions religieuses, et les prévisions montrent que le phénomène est en expansion. Pourtant, les bricolages souvent mis sur pied dans l'urgence lors d'un décès laissent parfois un goût d'inachevé, quand ce n'est pas un malaise lié au stress de l'improvisation. Ce manuel souhaite aider les proches d'un défunt à organiser des funérailles à la carte en présentant toute une série de mesures simples à mettre en place. Comment s'y prendre ? Où trouver textes, musiques et objets symboliques ? Dans une première partie, l'auteure aborde toutes les étapes d'une cérémonie à la carte en s'appuyant sur sa longue expérience de célébrante non institutionnelle. Puis elle aborde des situations délicates, cérémonies pour jeunes décédés, pour suicidés, en cas de mort violente ou quand le corps du défunt est introuvable. Dans une troisième partie, elle présente les rites et les cérémonies des principales religions existantes, avant de proposer un florilège de textes d'écrivains, de penseurs ou d'anonymes pour leur utilisation sur un faire-part, une célébration ou des condoléances.
La prière et la méditation ne constituent rien de moins que la respiration de la vie religieuse.
Pour Carl-A. Keller, sans elles, la religion du croyant est morte. Après une définition de la prière puis de la méditation, l'auteur rend admirablement compte de la diversité des formes de ces deux genres. Si prière et méditation sont des pratiques le plus souvent individuelles, elles recouvrent toujours un aspect universel. Ainsi, ce livre est émaillé d'exemples empruntés à diverses traditions religieuses, essentiellement hindouiste, islamique chrétienne.
Avec un souffle et un appétit magnifiques, l'auteur lit pour nous nombre de grands poèmes méditatifs. Et l'on comprend que la prière jamais ne se recroqueville sur elle-même. La force de la foi, mais aussi celle des mots, n'est rien d'autre que partage. Ainsi, l'Ultime professé par les religions, quel qu'il soit, est toujours caché et dévoilé, silence et parole, sans Nom et se donnant des Noms.
Vingt-trois chroniques : autant de bouteilles jetées à la mer.
Une tentative de rompre le silence dans l'espoir d'un échange d'humain à humain. Tel est le défi que s'est lancé l'auteure en acceptant pour la Radio Suisse Romande de parler quatre rondes minutes chaque vendredi matin. Il s'agit alors d'" abandonner tout langage codé accessible aux seuls initiés, de proposer aux auditeurs des éléments de réflexion ou de méditation personnelle ". Ce livre reprend ces chroniques qui reviennent aussi bien sur la guerre, le stress ou les larmes d'un homme.
Il cherche à identifier quels sont les mouvements actuels susceptibles de relayer l'espoir d'un monde plus équitable, plus tolérant et mieux habité par le mystère, la présence et la Parole. Lytta Basset propose ici des analyses courtes et percutantes à contre-courant des mots d'ordre officiels ou bien-pensants.
cet ouvrage propose une lecture de quatre récits de l'ancien testament dans lesquels les personnages sont confrontés à une crise manifeste.
a sa manière, la bible hébraïque raconte comment jonas, mefibosheth, elie et les filles de tselofhad vivent un moment charnière de leur existence, qui va les faire naître à une autre réalité et ainsi à eux-mêmes. sur l'arrière-plan d'une analyse rigoureuse et au travers de l'approche symbolique de ces textes de l'ancien testament, thérèse glardon montre comment la bible réussit à nous parler quand nous traversons nous-mêmes des moments critiques.
après avoir replacé les textes dans leur contexte, l'auteure les laisse s'incarner dans les questionnements existentiels de tout un chacun. comment émerger de la crise? en travaillant sur soi à la recherche du sens de ce qui nous arrive - telle est l'une des clés que cet ouvrage nous propose : une véritable spiritualité de la crise. les personnages bibliques présentés, qui prennent maintenant chair devant nous, naissent à eux-mêmes en accueillant ce que la mystique appellera la "naissance de dieu" en eux.
La communauté protestante de Grandchamp réunit depuis 1944 des femmes dans une vocation monacale et spirituelle. Conçue à l'origine dans un même mouvement que la communauté de Taizé, Grandchamp a connu un développement significatif, grâce notamment à l'action de sa prieure principale, soeur Minke, active dans cette fonction de 1970 à 1999. Cette nouvelle collection d'itinéraires spirituels est inaugurée par l'autobiographie sous forme d'entretiens de cette personnalité chrétienne de premier plan. Hollandaise d'origine, elle raconte sa vie pour faire ressortir les motifs principaux de sa vocation spirituelle. Enfant pendant la Seconde Guerre mondiale en Hollande, elle a très tôt été touchée par la spiritualité chrétienne au point de rejoindre rapidement le mouvement de Grandchamp où elle a fini par être sollicitée pour diriger la communauté, près de Neuchâtel en Suisse. En réponse à Michel Cornuz, elle revient largement sur ce parcours pour mettre en évidence les grandes orientations de Grandchamp, frappées au sceau du silence, de la chasteté et de la prière, trois engagements inspirés de la tradition catholique et orthodoxe mais inscrits dans des aspirations protestantes fondamentales. Truffée d'anecdotes, cette autobiographie laisse une large place à la réflexion sur la spiritualité contemporaine et le rôle qu'elle peut jouer dans la quête de sens, le renouveau de la foi et l'oecuménisme.
Des couples toujours plus nombreux recherchent des cérémonies de mariage reflétant fidèlement leurs valeurs.
En marge des institutions religieuses, jeltje gordon-lennox propose des mariages à la carte : organisation, ordre, date et lieu de l'événement, rôle des proches, musique, photos et décorations, tous les aspects décisifs d'une cérémonie à la carte sont abordés, accompagnés de réflexions, propositions et témoignages. une large partie de cet ouvrage traite du coeur de tout mariage, l'échange des promesses et la récitation de textes destinés à personnaliser un engagement pour la vie.
Un vaste choix d'exemples puisés dans les traditions religieuses et littéraires donne également la possibilité d'inspirer le message à transmettre dans de telles situations. cet ouvrage sur le mariage sera suivi par un livre sur des cérémonies à la carte relatives à un décès et à la naissance d'un enfant.
La tradition réformée n'a pas mesuré à sa juste valeur la plénitude de l'enseignement de Calvin.
Aveuglée par la triste litanie calviniste du "né dans le péché, enclin au mal", elle a négligé la splendeur de la divinisation de l'Homme, de la participation à la vie et à l'oeuvre du Christ, de l'union mystique, toutes orientations très présentes dans nombre d'écrits du Réformateur. Calvin est un héritier de la grande tradition de la mystique chrétienne, mais il lui donne un élan incontestablement réformé.
Même plus, comme le montre cet essai, Calvin lance la Réforme parce qu'il est mystique, et le recentrage de la foi sur la personne du Christ n'est dans ce contexte pas anodin. A lire ce livre, on mesure que le pessimisme calvinien concernant la nature humaine est fondamental pour entrer dans une aventure dont l'issue n'est rien moins que la divinisation de l'être humain.
"Même si je ne le voulais pas et je ne savais pas si je deviendrais chamane, j'ai décidé de le faire pour que plus personne ne meure.
J'ai accompli le rituel, j'ai reçu l'initiation." Dans cet entretien exceptionnel, la chamane sibérienne Darima Boudaraevna raconte son parcours, son initiation et sa pratique du chamanisme au quotidien. Investie à la fois d'un rôle social, psychologique et spirituel, elle vient en aide à ceux qui s'adressent à elle, que ce soit pour la guérison de proches, la recherche d'une âme au seuil du royaume des morts ou encore l'achat d'une voiture.
Les descriptions des perceptions de la chamane au cours des rituels et lors de ses voyages dans l'avenir et le passé apportent une lumière saisissante sur cette pratique. Cet entretien est accompagné d'une préface et d'une introduction situant le chamanisme sibérien dans son contexte et dans son rapport aux autres religions.