Les discours religieux fondamentalistes expriment une obsession croissante de la pudeur des femmes. Réduite aux parties de son corps susceptibles d'éveiller le désir, la femme est « génitalisée » à outrance. Faut-il la renvoyer à son destin : le voilement ?
Delphine Horvilleur analyse les sens de la pudeur et de la nudité, l'obsession du corps de la femme pour proposer une autre interprétation des textes et de la tradition. Elle met à mal les lectures qui font de la femme un être tentateur, et de la pudeur l'instrument de sa domination.
Ainsi montre-t-elle comment la nudité recouverte d'Adam, d'Ève ou de Noé renvoie à une culture du désir et non à une volonté de le tuer. Comment le voile est à l'origine destiné à approcher l'autre. Comment les hommes endossent, dans la prière et la pratique, les attributs des femmes et du maternel.
L'une est rabbin, l'autre est islamologue. L'une est femme, l'autre homme. Juive ou musulman, nous le sommes chacun de manière singulière... Il y a mille et une façons d'être juif ou musulman !
Mais nous avons tous deux compris que la Bible et le Coran n'étaient pas étrangers l'un à l'autre. Et, tous deux, nous revendiquons la liberté de la recherche et de la parole religieuses : une liberté responsable, qui assume les questions et affronte les conflits pour déjouer les pièges du fondamentalisme et d'une certaine tradition, repliée sur ses origines.
Car - nous en sommes convaincus - être « héritier » ne consiste pas à reproduire ce qui a été reçu, mais à le renouveler.
L'amour, la foi, l'espérance. Il semble aujourd'hui plus que jamais nécessaire de retrouver le sens de ces mots. C'est l'objet de cette lettre, adressée à tous ceux qui sont chrétiens - un peu, beaucoup, passionnément - ou qui ignorent qu'ils le sont - et qui se demandent comment s'engager de tout leur être dans l'aventure de la vie. C'est aussi une invitation à intensifier son rapport avec le monde, à augmenter sa joie à être. Dans une langue incandescente et pudique à la fois, Christiane Rancé offre un texte d'espérance, tourné vers la vie et les autres. Un livre de mémoire sans passéisme, et de combat sans violence. Une parole à contre-courant et joyeusement rimbaldienne, puisqu'elle fait le pari de l'éternité.
« Forcément, l'événement d'un Ressuscité paraît difficile à avaler pour un habitué des avatars, des profils, des objets 3D qui ne sont ni nés ni morts ni vivants. Mais pour un gars positif et manuel d'autrefois, un paysan, un meunier, un mégissier [...], ça devenait simple, c'était aussi vrai qu'avril, le renouveau de la verdure, l'or des moissons... » Que nous disent les apparitions du Christ après sa Résurrection ? Comment les comprendre aujourd'hui ? À travers une méditation à la fois profonde et légère, souvent mordante, Fabrice Hadjadj pose un regard neuf et plein de finesse sur le mystère du Ressuscité, montrant qu'il nous permet d'assumer pleinement l'aventure humaine, de la naissance jusqu'à la mort.
« À tous les déçus de Suicide, mode d'emploi et de Comment s'éclater dans sa carrière, ce petit guide autrement efficace. »
De ses engagements étudiants pendant les « années de poudre » aux voyages en Afghanistan, en passant par la Turquie, l'Iran, le Pakistan ou le Yémen, jusqu'à ses fonctions « officielles » en Asie centrale et sa consécration scientifique, Olivier Roy revient ici sur son parcours surprenant.
Au-delà d'un récit vivant et coloré, les événements deviennent prétextes à de multiples observations, inédites et stimulantes pour l'intelligence de notre situation actuelle. Elles prolongent ainsi la réflexion originale d'Olivier Roy sur ses objets de prédilection : l'islam politique, l'« invention des nations » postsoviétiques, le rapport du chercheur aux États qui le consultent et, plus largement, le devenir des cultures, des religions et de la laïcité dans les soubresauts de la mondialisation.
* Dès son premier livre, Récits du Mellah, Ami Bouganim s'est imposé comme le meilleur animateur de l'école mystique ludique qui prêche le rire pour mieux arracher les hommes au terrible esprit de sérieux et les initier à l'esprit de légèreté et de dérision. Les lecteurs pourront à nouveau apprécier son talent avec ce recueil de dires talmudiques réunis et présentés par ses soins. Non que le Talmud soit une partie de rigolade ni les maîtres qui le commentèrent des potaches. Mais en même temps qu'ils mirent au point une discipline intellectuelle capable de découvrir sans cesse des sens nouveaux à ce texte régissant la vie intime et publique des Juifs, ils inventèrent une tournure d'esprit humoristique qui invoque le ciel pour railler les prétentions de la Terre. L'humour talmudique est une réaction de l'intelligence sidérée par la sottise et le ridicule de certaines prétentions humaines : une sagesse consciente de ses limites terrestres, de ses faiblesses charnelles et de ses illusions surnaturelles. Le Rire de Dieu en offre les meilleures perles. * Ami BouganimVit à Jérusalem où il enseigne la philosophie. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont les Récits du Mellah (JC Lattès, 1981), Le Cri de l'arbre (Stavit, 1983), Le Juif égaré (DDB, 1990).
Depuis l'élection du pape François, l'Église catholique semble touchée par un vent de renouveau. Mais la crise qu'elle connaît reste sans précédent en Europe : manque de prêtres, départ massif de fidèles, scandale de la pédophilie des clercs, rigorisme moral, autoritarisme, oecuménisme insuffisant. Küng va aux causes profondes de cette situation : le système romain a fait son temps. Juridisme, cléricalisme, méfiance envers la sexualité humaine, méfiance à l'égard de la science, goût du secret, résistance à une véritable autocritique : n'en jetez plus ! Il propose aussi une série de remèdes pour « guérir » l'Église catholique, car le mal ne lui paraît pas mortel : des réformes pour être plus fidèle à l'Évangile, et non pour faire plaisir à l'esprit du temps - puisque c'est une crainte de l'institution.
Pourquoi, aujourd'hui, être chrétien ? Comment, aujourd'hui, être chrétien ? A quoi engage, aujourd'hui, d'être chrétien ? Répondre vraiment à ces questions exige d'abord que l'on comprenne l'univers culturel de notre temps, si différent de celui où se sont formées les réponses traditionnelles.
Cela implique ensuite une critique serrée des illusions et des réductions dont le christianisme ne cesse d'être l'objet, tant chez les chrétiens eux-mêmes que chez leurs adversaires. Il faut aussi analyser avec rigueur l'origine et les expressions historiques du christianisme, et notamment l'image de l'homme qu'elles proposent à l'homme d'aujourd'hui. Relever ces défis, pour vivre et mettre en pratique une foi au Christ plus vraie et plus libre, tel est l'objet de ce livre radical, qui a soulevé lors de sa parution, il y a une quinzaine d'années, un intérêt considérable et de vives controverses.
« Catherine de Sienne est la sainte des grandes crises mondiales » a dit le cardinal Paul Richaud, lors du Concile Vatican II. Quel meilleur modèle évoquer dans un monde en décomposition comme le fut ce XIVe siècle où elle naquit ? Cette fillette obscure qui vit Jésus lui faire signe et choisit, dès six ans, de « faire la miséricorde du monde » ne cède jamais au désespoir. Plutôt que de fuir la peste, la guerre et de s'accommoder du schisme, la voici qui court soigner, aimer, pardonner, exhorter jusqu'aux papes et aux princes, armée de la parole du Christ et de l'enseignement de Thomas d'Aquin. Mais elle pour qui Dieu était tout, elle qui s'est jetée dans les combats de son siècle pour y défendre la Vérité, était aussi et surtout une contemplative et une visionnaire, capable d'extases et de ravissements. Unie en Dieu, Catherine a laissé, de ces moments de grâce, des Oraisons et un Dialogue. Les premières possèdent le jaillissement du cantique d'amour, le second, la force de paroles cueillies à la bouche même de Dieu, qui lui parle et qu'elle nous donne à entendre.
Le Livre des livres est le plus souvent un livre qu'on ne lit pas. Associé à la pratique religieuse et à la foi, la Bible est absente de notre culture générale. Les textes proposés ici incitent à la lecture de l'Ancien et du Nouveau Testaments, en montrant comment ils se trouvent au fondement de la civilisation occidentale tout entière, de son art, de son imaginaire comme de sa philosophie. Une anthologie de quatre-vingt-trois textes qui donne accès aux paraboles, récits et prophéties qui ont marqué la culture occidentale. Chacun des Livres de la Bible bénéficie d'une présentation claire et synthétique ; leurs épisodes les plus illustres sont commentés et expliqués. L'articulation principale se fait entre : l'Ancien Testament (la Création, la première Alliance conclue entre Dieu et son peuple, Abraham, Moïse, David...) et le Nouveau Testament (Jésus-Christ, le Fils de Dieu, et sa doctrine qui donnera naissance à la religion chrétienne).
Philosophe s'exerçant avec assiduité à aimer la sagesse et à chercher le bonheur, prédicateur infatigable dans une cité romaine d'Afrique encore fortement païenne, théologien reconnu par ses pairs, saint Augustin (354-430) a laissé des textes dont les répercussions ont été immenses dans l'Occident chrétien. Son oeuvre considérable témoigne d'une activité intense : des Sermons aux Confessions en passant par les Commentaires des Psaumes, les Homélies, les traités de théologie ( La Trinité, La Cité de Dieu ) et les lettres, Augustin a mené conjointement une exigeante recherche de vérité et de salut. C'est même cette irréductible conjonction qui est sa marque : croire pour comprendre et comprendre pour croire se nourissent mutuellement sous sa plume et c'est de cette lumière qu'il éclaire le sens profond du christianisme. Son existence, marquée par une conversion tardive, à 32 ans, suit le même chemin, difficile : dépasser ses déchirements intérieurs pour se retrouver, uni, en Dieu, ce dont témoignent magnifiquement ses écrits.
Les Trois Soûtras de la Terre pure et le Traité de Vasoubandhou qui leur fait suite sont à l'origine d'un courant de spiritualité bouddhique encore bien vivant dans tout l'Extrême-Orient. Comme tous les textes du Mahâyâna, ils insistent sur l'idéal des bodhisattvas, ceux qui aspirent à devenir des bouddhas parfaitement accomplis, en décrivant les moyens de parvenir à leur idéal de sagesse, d'amour et de compassion : ils invitent aussi les candidats au Suprême Éveil à atteindre l'état sans-recul, où l'on atteint le but sans jamais retomber dans les mauvaises destinées.
La Terre pure est la nouvelle expérience de ceux qui atteignent cet état sans-recul, et le Bouddha Amida, que les trois soûtras disent demeurer dans la Terre pure occidentale du Bonheur paisible, représente l'idéal du Suprême Éveil manifesté par le Bouddha Châkyamouni. Les trois soûtras racontent comment le futur Amida prononça de grands voeux en faveur de tous les êtres. Ayant compassion des plus faibles, des plus ignorants et même des criminels, il donna la méthode facile du Nemboutsou, la récitation de son nom, dans un esprit de simplicité et de confiance.
La série Voix spirituelles est une invitation à découvrir, à lire et à méditer les écrits des grands mystiques grâce à un choix de textes qui fait apparaître les grands moments de leur parcours spirituel et les éléments essentiels de leur pensée. Une introduction générale, des commentaires situant les extraits permettent d'entrer de plain-pied dans leur oeuvre et d'y goûter sans s'égarer.Érudit au savoir universel, pédagogue hors pair, Confucius (551- 479 av. J.-C.) fut avant tout un éveilleur de conscience, le Sage des Sages, dont les disciples disaient que les enseignements illumineraient la postérité " pour dix mille générations ". Prédiction juste puisque ses idées perdurent en Chine, à travers certaines valeurs, près de vingt-cinq siècles après sa disparition. Son enseignement, essentiellement oral, nous est parvenu grâce à ses disciples ou dans des aphorismes épars dont un choix est présenté dans cette anthologie. Né dans un monde qu'il jugeait en perdition, du point de vue de la culture comme de ses institutions, Confucius déploie une pensée réformatrice. Réforme des hommes, auxquels redonner le sens du Vrai et du Juste, et, puisque le peuple s'inspire de la conduite de ceux qui le gouvernent, réforme et instruction des princes. Révolutionnant le système éducatif traditionnel, Confucius encouragea le plus grand nombre à étudier pour parvenir à un état supérieur : celui de l'homme accompli, caractérisé par une rectitude morale parfaite, et dont l'heureuse influence ne pouvait être que salutaire à la collectivité - le sage. Exigence de justice, sens de l'altruisme, de l'harmonie, importance des relations familiales, de l'éducation et de la culture : autant de thèmes de réflexion présentés dans cette anthologie.
* La série Voix spirituelles est une invitation à découvrir, à lire et à méditer les écrits des grands mystiques grâce à un choix de textes qui fait apparaître les grands moments de leur parcours spirituel et les éléments essentiels de leur pensée. Une introduction générale, des commentaires situant les extraits permettent d'entrer de plain-pied dans leur oeuvre et d'y goûter sans s'égarer.Ramana Maharshi (1879-1950) compte parmi les plus grands maîtres de l'Inde contemporaine. Sans aucune étude ni initiation, mais à partir d'une expérience déterminante faite adolescent, il atteignit l'Illumination et vécut en ermite dans la sainte montagne d'Arunachala où naquit son ashram, encore en activité aujourd'hui. Son enseignement attira des milliers d'Indiens et d'Occidentaux. En maître socratique, il ne donnait jamais de leçons magistrales, mais se contentait de répondre aux questions qu'on lui posait.
Conforme à la vérité des textes sacrés de l'hindouisme, qu'il transmet sous une forme nouvelle, basée sur sa propre expérience et détachée d'une érudition sclérosante ; s'autorisant des excursions dans la parole évangélique, il explorait inlassablement la même question : " Qui suis-je ? ". Car la voie qu'il enseignait consistait à chercher la source de l'ego, l'acteur ou l'auteur apparent, afin que celui-ci s'évanouisse et que ne subsiste que le Soi, seul à être réel. * Ysé Tardan-Masquelier, spécialiste de l'Inde, fondatrice et directrice de la première école française de yoga est l'auteur, entre autres de : Un milliard d'hindous : histoire, croyances, mutations (Albin Michel, 2007) et L'Esprit du yoga (Albin Michel, 2005).
Rilke (1875-1926) est le poète des poètes.
Touts ses textes sont portés par le même souffle - aussi bien ses grands poèmes des élégies et des sonnets à orphée que la moindre de ses lettres. rilke a vécu en poète dans le risque le plus haut, dans la gravité la plus ample, dans l'innocence la plus entière. le lire, c'est entrer dans le secret même de la poésie qui, une fois aperçu, ne vous laisse plus indemne. dans ce péril ouvert, rilke montre un chemin.
Un chemin à l'écart des religions et des autoroutes rassurantes de la pensée intellectuelle et mortifère. un chemin qui n'est fait d'aucune rêverie - sans consolation. il nous montre comment être résolument humain, à l'écoute de l'invisible, dans le souci de la vibration la plus secrète de notre nature. surtout, rilke soutient l'immensité de l'amour, ne la restreint à aucune mesure et nous apprend à nous lancer, par elle, toujours plus loin.
L'amour, et la sexualité dont il su méditer la liberté trop souvent bafouée, est l'espace d'une transformation, d'une métamorphose, d'une tension vers l'impossible préservé. un véritable chemin spirituel.
* La série Voix spirituelles est une invitation à découvrir, à lire et à méditer les écrits des grands mystiques grâce à un choix de textes qui fait apparaître les grands moments de leur parcours spirituel et les éléments essentiels de leur pensée. Une introduction générale, des commentaires situant les extraits permettent d'entrer de plain-pied dans leur oeuvre et d'y goûter sans s'égarer.À travers des textes de grandes figures du hassidisme - le Baal Shem Tov, Nachman de Bratzlav, Menahem Mendel de Kotsk notamment -, cette anthologie présente les thèmes communs aux multiples courants qui ont animé la mystique juive : la qualité même de la dimension mystique ; la fidélité au Baal Shem Tov, qui donna naissance au mouvement des Hassidim (les Pieux) ; le respect du Tsaddiq (le Rebbe ), figure du juste et véritable canal entre les hommes et Dieu ; la quête d'austérité, et notamment le combat contre la sexualité, pour pouvoir entrer en contact avec la divinité ; la présence divine ; l'anéantissement de l'ego dans la divinité... Les textes, traduits de l'hébreu et du yiddish, sont représentatifs des divers styles littéraires développés par les maîtres hassidiques, mais le conte, qui est le plus courant, y reste majoritaire. * Jean-Rémi Alisse se consacre à l'étude de l'hébreu et du judaïsme.
Le Bouddha n'est pas une lointaine figure historique liée à un orientalisme mythique, mais un Etre éveillé dont le message intemporel s'adresse à chacun d'entre nous aujourd'hui. Tant qu'il y aura des émotions négatives, tant que l'ego régnera sans partage et que l'ignorance recouvrira le monde de son suaire noir, le baume de l'amour et de la sagesse demeureront d'une actualité brûlante. Quelle est la cause du brasier émotionnel qui nous consume ? Qu'est-ce que cet ego qui nourrit notre souffrance ? Par une analyse aussi rigoureuse que rationnelle des dysfonctionnements de notre esprit, les enseignements du Bouddha débusquent les fausses croyances et les présupposés aveugles qui nous arriment à la souffrance. Il existe en chacun de nous un univers de paix, d'amour et de sagesse profonde, pourvu que nous nous affranchissions des épidémies émotionnelles qui nous terrassent. Le Bouddha n'a-t-il pas dit : « Je vous ai montré le chemin, il n'appartient qu'à vous de le parcourir » ?
« De même qu'en ce monde un bloc de cristal assume fictivement diverses teintes de vert, de bleu, etc. quand il est au contact des objets qui ont cette couleur, de même la lumière du Soi se diversifie fictivement en vision, audition, etc. » Tel est le monde des apparences, celui que nous prenons pour vrai. Et tel est ce que Samkara ignorait et négligeait complètement, pour fixer la grande lumière de l'Absolu. Ce qui apparaît dans la lumière ne le concernait pas. Aventurier de l'être, sensible à sa seule lumière, Samkara, autrefois secret et accessible aux rares élus qui, par statut et appétit, pouvaient le comprendre dans une langue qu'on ne traduisait pas, est maintenant la référence de toutes les philosophies indiennes. Sa philosophie revisitée a été promue au rang de « philosophie indienne par excellence ». Les textes présentés dans cette anthologie, dégagés de la gangue des interprétations qui en ont émoussé le tranchant, témoignent principalement de l'actualité de l'expérience spirituelle de Samkara.
La vie aventureuse de Miyamoto Musashi (1584-1642) a inévitablement fait de celui-ci une figure mythique de la culture japonaise. Célèbre pour ses combats, maître dans l'art du sabre, ce guerrier était aussi calligraphe, peintre, sculpteur, et auteur d'une oeuvre écrite importante par son influence. Rendu très populaire au XXe siècle, Miyamoto Musashi a soulevé de nombreuses controverses et polémiques qui ont rendu incertaine la frontière entre mythe et réalité. A partir d'une nouvelle traduction commentée de l'oeuvre de Miyamoto Musashi, et à travers son expérience personnelle de l'art martial, l'auteur dresse un portrait original de ce personnage légendaire, dont la vie se situe à une époque où le Japon voit la fin des guerres féodales. Miyamoto Musashi est l'histoire d'un guerrier exceptionnel mais aussi celle des arts martiaux, dans une société japonaise en train de vivre une nouvelle page de son histoire.