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La psychanalyse, otage de ses organisations ? du contre-transfert au désir d'analyste
Robert Samacher
- Mjw
- 22 Février 2018
- 9791090590625
Cet ouvrage interroge les rapports complexes des psychanalystes à l'institution, en prenant pour axe inaugural les conflits de pouvoir au sein des écoles et groupes de psychanalystes. Depuis la création, selon les voeux de Sigmund Freud, de l'International Psychoanalytic Association, les luttes d'influence, sur fond de rivalités individuelles et collectives, n'ont cessé de sévir, suscitant des orientations divergentes dans les enseignements théoriques comme dans les pratiques cliniques. Les dissensions entre psychanalystes reposent sur deux principaux facteurs que nous examinerons en détail : d'une part, le concept clinique de contre-transfert, dont ce livre retrace l'histoire depuis sa découverte par Ferenczi, à travers les vicissitudes de sa cure avec Freud, et d'autre part, la procédure de la passe, que Jacques Lacan institua au sein de l'École Freudienne de Paris, en énonçant sa Proposition du 9 octobre 1967. Malgré les réserves formulées par Sigmund Freud à propos de l'usage du contre-transfert dans la cure, les psychanalystes anglo-américains ont privilégié une relation duelle symétrique, visant la réparation et la gratification, à partir des conceptions théoriques développées par Rank et Ferenczi, perdant ainsi le véritable tranchant de la psychanalyse. Contrairement à une idée reçue, Jacques Lacan, de son côté, n'a pas négligé la dimension du contre-transfert mais l'a articulée à la dynamique du transfert, en déduisant l'élément inhérent et indispensable à la position de l'analyste : le désir d'analyste. S'adressant aussi bien à des psychanalystes expérimentés qu'à des étudiants en psychologie ou à des profanes portant un intérêt à la psychanalyse, ce livre précise les modalités de formation dans cette discipline. Il s'attarde notamment sur le sens de la phrase de Lacan : « Le psychanalyste ne s'autorise que de lui-même... », insistant sur le fait que, dans le champ de la parole, le collectif - que représente le tiers Autre - ne saurait être évacué. Leurrant le sujet, les démarches gratifiantes relèvent de simples techniques psychothérapiques qui, en gommant les effets de la castration liés à la perte définitive et irréversible de l'objet primordial, entravent le travail de fin de cure. De nombreuses illustrations cliniques, puisées chez Sigmund Freud, ou encore chez Jacques Lacan et Solange Faladé, étayeront notre propos. Afin de définir mais aussi de préserver ce qui caractérise la position d'analyste, l'auteur approfondira les observations d'Ernst Kris et de Lucia Tower, commentées par Lacan dans ses Séminaires. La description des pratiques dissidentes, à commencer par l'analyse mutuelle de Sándor Ferenczi, et l'évocation des dérives auxquelles ont abouti les psychanalystes anglo-américains (M. Balint, M. Little, P. Heimann, L. Loewenstein, O. Renik...), mettront en évidence, par contraste, la position à tenir lorsque l'on travaille comme psychanalyste.
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Né juif : Le prix de la coupure ; Lecture freudienne de l'indicible
Robert Samacher
- Mjw
- 3 Octobre 2023
- 9782491494964
À quoi s'expose un sujet lorsqu'il est né juif ? De quelle faute, de quel crime son peuple honni et persécuté à travers les siècles s'est-il rendu coupable pour provoquer une telle haine, une telle vindicte qui menèrent à la Shoah ? Quelle responsabilité incombe au sujet, héritier de cette histoire et de cette mémoire? Fort de son expérience personnelle, Robert Samacher s'engage dans une enquête pluridisciplinaire sur les fondements de l'identité juive, afin de cerner cet insaisissable, cet indicible qui la constitue. Il approfondit l'enquête menée par Freud dans Totem et Tabou puis dans L'Homme Moïse et la religion monothéiste, montrant l'importance de la Loi pour les Juifs et valorisant la figure du Père. L'auteur examine les ingrédients qui composent l'antijudaïsme puis l'antisémitisme, en scandant les moments de rupture, tant historique qu'épistémologique, que constituent l'appel de saint Paul, les harangues de Luther, les théories raciales, l'arrivée au pouvoir de Hitler. À travers les discriminations, les persécutions et le génocide, il s'agit toujours d'éliminer ce reste inassimilable qui confronte l'homme à l'altérité et à l'insupportable de sa propre castration. De nos jours, par le biais des réseaux sociaux, rumeurs et fake news connaissent des diffusions incontrôlables. Antisionisme musulman et négationnisme se combinent aux délires complotistes pour mettre à mal tout rapport à la vérité; de nouveaux dictateurs poursuivent leurs guerres, s'appuyant sur la peur des populations et les méfaits de la propagande. Quand le Père symbolique n'est pas reconnu ni accepté, le Père de la «horde primitive », sans foi ni loi, fait son grand retour. L'appel à la responsabilité du sujet, troquant ses préjugés et ses certitudes morales pour le champ de l'éthique délestée des impératifs du Surmoi, n'en devient que plus indispensable.
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L'insulte devance la pensée, le cri la dépasse, le chuchotement la répare peut-être. Que fait-on en insultant l'autre sinon le ranger dans une catégorie, le renfrogner dans son origine, dans un genre toujours déjà nommé ? La psychanalyse au contraire se donne pour tâche de déployer, avec la culture et à côté de la politique, la pulsion qui existe vers l'inconnu, de préserver l'Ouvert contre le mythe des abysses qu'est toujours la recherche morbide d'une origine fixe (« ta race ! »). La psychanalyse invente un nouveau métier, et donc un nouveau discours où le raté du désir est placé comme objet. Il incombe à celui qui l'exerce d'être pris pour quelqu'un d'autre, l'Autre, un autre, pour ensuite être abandonné, déchu. Évidemment, d'être pris pour un autre engendre bien des malentendus. C'est insultant comme la vie peut l'être. Celle-ci se récapitule au divan, il y a des cris qui sortent des silences, et se murmurent parfois des chuchotements, comme chez Bergman, non pas adressés au contemporain trop semblable ou complaisant, à l'« ami dans les générations », comme dit le poète russe Ossip Mandelstam, mais à un vraiment autre, qu'il s'agira de rencontrer dans l'écume du monde, passé, présent et à venir. La séance analytique, qui est dans son ordre une performance, reçoit cette vocation de réparer le court-circuit qu'est l'insulte, de rétablir l'ordre des signifiants que la psychose, avec sa façon de poser la réponse avant la question, a inversé. Vingt chapitres comme vingt tableaux viennent examiner, autour de Freud, avec Rabelais, la pensée de Judith Butler et d'autres, l'insu de l'insulte.
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Acte psychanalytique et transmission
Catherine Mabit, Pierrick Brient
- Mjw
- 13 Mars 2019
- 9791090590748
La psychanalyse ne s'enseigne pas. Peut-on parler de transmission de la psychanalyse ? La question a déjà été posée du temps de Jacques Lacan. C'est Solange Faladé qui, en 1978, avait proposé le terme de transmission, à la place de tradition. C'est le premier que Lacan avait retenu. Dans le présent ouvrage, neuf analystes membres de l'École Freudienne, fondée par Solange Faladé en 1983, et toujours très active malgré la disparition de sa fondatrice en 2004, se penchent sur la question, et leur réflexion envisage différents aspects de cette transmission. Ils s'appuient sur la clinique et sur les travaux qui se sont poursuivis de Freud a Lacan, puis ont été continues par Solange Faladé. Ils interrogent l'histoire et la réception de la psychanalyse, les conditions de l'acte analytique, la règle fondamentale, le transfert en jeu dans le huis-clos de la séance, ainsi que les dispositifs mis en place par Lacan à l'École freudienne de Paris, et repris par l'École Freudienne les cartels et la passe.
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Le temps dans l'inconscient et dans la psychanalyse
Isabelle Garniron
- Mjw
- 1 Juillet 2023
- 9782491494940
La notion de temps en psychanalyse est centrale, et rassemble nombre des points qui posent les questions de ce qu'il en est de cet engagement et de sa rigueur. Elle a même été l'objet d'âpres discussions et de dissensions au sein des associations de psychanalyse. Ce volume rassemble des interventions faites au sein de l'École Freudienne. La cure elle-même est une cure qui prend du temps. Ce n'est pas pour rien qu'un des derniers articles de Freud s'intitule Analyse finie et analyse sans fin. À l'intérieur même de la cure, il y a la nécessaire répétition des séances, avec les tours et retours autour du vide de la Chose, mais aussi il y a la question de la durée de la séance, qui a valu à Lacan les foudres dans les années 1960. Se posent aussi les questions de la mémoire et de l'oubli, avec le nécessaire temps de l'attente : «L'analyste n'attend rien d'autre que de l'inattendu ». C'est que l'inconscient lui-même « ignore le temps », au sens de la durée : pour lui, le temps, c'est celui de la répétition, de ce qui insiste pour se faire entendre. C'est aussi le temps de l'« après-coup », ce fameux Nachtriiglich, très tôt mis en évidence par Freud. Et je rappelle les trois «temps logiques» de Lacan, avec l'instant de voir, le temps pour comprendre et le moment de conclure... Le temps en analyse : une notion sans fin...