Les gènes sont une fascinante machine à remonter le temps depuis que nous savons faire «parler» non seulement l'ADN des Sapiens actuels, mais aussi celui de nos lointains ancêtres. En nous faisant partager les derniers résultats des laboratoires comme ses péripéties sur le terrain, Evelyne Heyer dévoile un récit qui semblait à jamais inaccessible:celui de l'aventure humaine.Dans cette grande fresque, vous cheminerez aux côtés de cousins disparus tels Néandertal et Denisova, ou du mystérieux peuple des steppes qui aurait imposé les langues indo-européennes. Au gré des migrations et des mélanges, vous suivrez les juifs de Boukhara et les armées de Gengis Khan. Vous embarquerez avec les esclaves africains depuis leurs pays d'origne, que révèlent les tests génétiques. Une odyssée qui éclaire aujourd'hui nos différences et façonnera demain notre avenir.Une extraordinaire histoire collective dont nous sommes tous les héritiers.
Notre espèce Homo sapiens saura-t-elle s'adapter aux conséquences fulgurantes de son succès depuis 40 000 ans et à son amplification sans précédent depuis un demi-siècle ?
Il n'y a pas si longtemps, plusieurs espèces humaines se partageaient la Terre et échangeaient des techniques et des gènes. Puis des populations sapiennes plus récentes (notre espèce), sorties d'Afrique, sont parties à pied et en bateau à la conquête du monde jusqu'en Australie et aux Amériques, avant d'écarter les Néandertaliens d'Europe ou les Dénisoviens d'Asie, parmi d'autres.
Telle est la splendide aventure que raconte cet essai. Mais cette étonnante capacité d'acclimatation des hommes depuis plus d'un million d'années pourra-t-elle servir notre adaptation dans un monde urbanisé, connecté, pollué, menacé par des pandémies, comme la Covid-19, et aux écosystèmes dévastés ? Car l'évolution continue.
Avec ses talents de vulgarisateur hors pair, Pascal Picq interroge les notions de progrès et d'évolution en explorant comment le succès inégalé de Sapiens le rend désormais seul responsable de son devenir : Sapiens est face à Sapiens.
Philippe Descola est aujourd'hui l'anthropologue français le plus commenté au monde, au point d'apparaître comme le successeur légitime de Claude Lévi-Strauss. De ses enquêtes auprès des Indiens jivaros de Haute-Amazonie à son enseignement au Collège de France, il revient sur son parcours d'anthropologue - son expérience du terrain et les discussions qui ont animé l'anthropologie des années 1970 et 1980-, et éclaire aussi la question environnementale et le droit des sociétés indigènes.
Dans cette synthèse sous forme d'entretiens, il s'intéresse tout particulièrement à nos façons d'habiter une planète remplie de "non-humains" - plantes, animaux ou esprits. Ce faisant, il propose l'une des critiques les plus inventives du modèle occidental
Le travail est devenu le principe d'organisation central de nos sociétés. Pourquoi travaillons-nous autant ?
Comment le travail a-t-il pu façonner l'évolution de notre espèce ? Quelles sont les conséquences sociales, économiques et environnementales de notre culture du travail ? Peut-on imaginer un monde où le travail jouerait un rôle moins essentiel dans nos vies ? Autant de questions cruciales auxquelles James Suzman apporte un éclairage nouveau.
Cette histoire de l'espèce humaine au prisme de notre rapport au travail, nous montre que ce type d'activité a toujours été fondamental, mais que notre obsession de la productivité est un phénomène moderne dont on commence à peine à mesurer les effets contreproductifs. Puissant dans les découvertes de l'épigénétique, de l'éthologie, de la génomique, de l'anthropologie sociale, de l'économie et de la théorie de l'évolution, ce livre déconstruit les représentations ordinaires du travail.
«Y a-t-il du Néandertal en moi? Mais quand les Hommes ont-ils quitté l'Afrique? Pourquoi sommes-nous tous forcément cousins? Comment expliquer qu'on naisse avec des couleurs de peau différentes? Pourrons-nous encore nous nourrir en 2050?»Et si vous partiez à la découverte de la plus belle histoire qui soit, la nôtre? Cet ouvrage vous donne enfin toutes les clés pour percer les mystères de la formidable épopée humaine. Au fil des pages, signées des meilleurs experts du musée de l'Homme et d'ailleurs, vous apprendrez que nous avons tous un ancêtre commun... au 120? degré environ et que les plus anciens restes humains hors d'Afrique ont été retrouvés en Géorgie; vous saurez que Christophe Colomb n'a pas découvert l'Amérique, pourquoi nous sommes la seule espèce à parler et à quoi ressemblaient vraiment les premiers Homo; bref, d'où nous venons, qui nous sommes et où nous allons.Un livre précieux pour mieux penser notre passé mais aussi les délicates interrogations d'aujourd'hui autour de la diversité, du genre et de notre avenir sur Terre.
« On vient vraiment tous d'Afrique ? » Assistons-nous au retour en force du racisme ? Montée de l'extrême droite dans les pays européens, discours anti-migrants de part et d'autre de l'Atlantique, débats sur l'identité nationale et critique du multiculturalisme... La question raciale a envahi notre quotidien. Face à cette déferlante largement relayée par les médias, il est parfois difficile de distinguer le vrai du faux, l'opinion du fait. C'est précisément l'objet de ce livre. En révélant la part de construction sociale qui préside au racisme, il propose des réponses simples et éclairées par les sciences biologiques et sociales à des questions que chacun se pose : D'où vient la couleur de peau ? Le racisme a-t-il un fondement scientifique ? Quelles sont les conséquences des stéréotypes ? Peut-on parler de communautarisme en France ? Et, surtout, que pouvons-nous faire pour lutter efficacement contre les préjugés ?
Bien connu pour son oeuvre d'historien des religions, Mircea Eliade a été fasciné toute sa vie par l'alchimie. Ce livre en témoigne : il y montre que l'alchimie n'est pas une préfiguration moyenâgeuse de la chimie, vouée aux ténèbres de l'histoire, mais un phénomène culturel positif et digne d' attention.
L'alchimie s'enracine dans les croyances des sociétés traditionnelles, où les substances minérales revêtent un caractère sacré. Les minerais, tels des embryons, «croissent» dans le ventre de la Terre ; le fer issu des météorites a une dimension magique parce qu'il provient du ciel... En travaillant la matière, le forgeron, comme l'alchimiste, collabore au dessein secret de la Nature : il accomplit un rituel qui révèle le sens caché de l'univers.
Explorant les mythes africains, grecs, indiens ou chinois, Eliade considère que l'expérience du sacré est universelle et constitutive de l'humain : elle est ce qui donne au monde sa signification. À cet égard, Forgerons et alchimistes constitue une excellente introduction à la pensée et aux travaux de ce grand érudit.
Père fondateur de l'anthropologie américaine, Franz Boas consacre une partie de sa vie à l'étude des tribus indiennes de la côte nord-ouest des États-Unis. S'intéressant autant aux mythes, aux pratiques sociales, aux rites et aux arts qu'à la linguistique, à l'économie ou à l'anthropologie physique, il collecte récits, partitions musicales, photographies, statistiques, rêves et dessins.
Grâce à l'extraordinaire richesse des matériaux compilés lors de ses terrains, Boas propose une démarche fondamentale pour l'anthropologie : refusant de considérer une culture comme un îlot immobile, l'anthropologue s'attache à en retracer l'histoire et les changements, définissant une identité en perpétuel mouvement.
Sélection de textes traduits de l'anglais et de l'allemand, ce recueil propose pour la première fois les principaux textes de ce grand classique des sciences sociales, qui fut une des premières sources du travail de Marcel Mauss sur le potlatch et de Claude Lévi-Strauss sur les mythes.
Qui est le premier représentant de la lignée humaine? Sommes-nous toujours soumis à l'évolution? Comment expliquer que l'on naisse avec des couleurs de peau différentes, que les hommes soient plus grands que les femmes ou encore que la musique soit universelle? Comment en est-on arrivé à 7 milliards d'individus et pourrons-nous encore nous nourrir en 2050?
Il n'y a pas, contrairement à une opinion longtemps accréditée, de coupure brutale entre la renaissance et le moyen age.
Sa jeunesse, son dynamisme, sa volonté de renouveau ne l'opposent pas plus au monde médiéval qu'ils ne la relient à celui de l'antiquité retrouvée. déjà burckhardt, qui négligeait l'économie, affirmait, voici un siècle, que la renaissance n'avait pas été, pour l'essentiel, une renaissance de l'antiquité. on mesure mieux la vérité de ce jugement aujourd'hui oú l'histoire restitue aux faits écconomiques la place qui leur revient.
Le retour à l'antiquité n'a été pour rien dans l'invention de l'imprimerie, de la lettre de change ou de caravelle, et il ne saurait expliquer la science picturale d'un van eyck ou les études de perspective d'un léonard de vinci. il reste vrai cependant que l'italie, par ses humanistes, par ses artistes, par ses hommes d'affaires, par ses ingénieurs, a été le pays d'avant-garde et le principal responsable de l'essor européen.
L'auteur s'est résolu, faute de mieux, à conserver le terme consacré par l'usage, mais il doit être bien entendu que le mot renaissance n'est plus acceptable dans son sens originel. il ne saurait signifier, dans le cadre d'une histoire totale, que la promotion de l'occident à l'époque oú la civilisation de l'europe a, de façon décisive, distancé les civilisations parallèles. pourquoi et comment cette montée de l'occident a-t-elle élaboré une civilisation qui s'est imposée au monde entier ? telle est la question à laquelle s'efforce de répondre ce livre.
Entre l'épopée d'Alexandre et l'établissement par Auguste de l'ordre impérial romain s'étend une période de trois siècles, dont l'histoire complexe et tourmentée est moins familière à l'homme d'aujourd'hui que la brillante époque de la Grèce classique, qui la précède. Pourtant peu de périodes de l'histoire se sont montrées aussi riches d'expériences et d'innovations. Dépositaire des traditions classiques, qu'elle révérait, la civilisation hellénistique fit aussi preuve, en maints domaines, d'une étonnante audace et d'une fécondité dont nous sommes toujours les bénéficiaires, souvent sans le savoir. Il était nécessaire d'en esquisser un bilan, pour compléter le tableau de la civilisation grecque archaïque et classique proposé dans un autre ouvrage de cette collection.
L'auteur a conçu ce livre comme une suite du précédent, dont il suppose que les thèmes essentiels sont connus du lecteur. Il a tenté de définir, en multipliant les exemples, ce que les Grecs hellénistiques ont conservé de l'âge antérieur et maintenu en vie, à côté des solutions nouvelles auxquelles ils ont été conduits, à l'occasion, par le jeu du hasard ou sous la contrainte des faits, par les contacts avec les autres peuples ou par la hardiesse de leur propre esprit. On voudrait que cette peinture nuancée, tout incomplète qu'elle demeure par la force des choses, aidât à mieux apprécier, dans une juste perspective historique, une époque chatoyante et pleine d'attraits qui reste encore, sous bien des aspects, mal connue.
Au VIe siècle de notre ère, la civilisation de l'Egypte pharaonique semble engloutie à jamais. Hellénisée, romanisée, christianisée, l'Egypte se coupe de son passé ; ses hiéroglyphes deviennent lettres mortes, ses sanctuaires sont désertés ou transformés en églises. Ce n'est qu'au début du siècle dernier, avec la découverte décisive de Champollion, que commence la résurrection. Depuis cent cinquante ans, grâce aux efforts conjugués des linguistes et des archéologues, l'égyptologie a accumulé trouvailles et documents. La publication de ces derniers permet aujourd'hui de brosser un tableau d'ensemble de la civilisation égyptienne. Sans doute notre documentation reste-t-elle souvent fragmentaire et, pour une large part, tributaire du hasard, mais certains traits essentiels de l'ancienne Egypte apparaissent nettement sur le visage mutilé qui nous est restitué. Parmi les textes innombrables qui nous sont parvenus, le plus grand nombre traite de questions religieuses. Et cela n'est pas l'effet du hasard chez ce peuple épris d'éternité. On ne s'étonnera donc pas de la place qui leur est faite dans ce livre. D'une façon générale, cet essai de synthèse, fait la part large aux textes. Pour peu que nous leur accordions une attention sympathique, textes et monuments anciens nous guident d'eux-mêmes vers la compréhension du passé et permettent de pénétrer dans le coeur de cette civilisation plus profondément qu'on n'aurait osè l'espérer.