Être en mouvement. Tout le temps. La bougeotte serait-elle le nouveau mal du siècle? Autrefois réservée à une élite, cette hypermobilité s'est progressivement répandue tel un virus en conquérant l'ensemble des territoires et classes sociales. Si la prolifération des transports motorisés promet confort, bonheur et liberté pour tous et partout, cette envie parfois pathologique de bouger n'est pas sans conséquences: accidents, pollution, étalement urbain, changements climatiques et risque épidémique... Filant la métaphore clinique, Laurent Castaignède décrit les symptômes de la bougeotte avant d'en retracer les origines, analyse ses principaux vecteurs et explore quels pourraient en être les remèdes. Car un traitement de choc s'impose contre la «croisiérine», «?l'avionite?» ou «l'autophilie». Aussi bénigne soit-elle parfois, la bougeotte engendre des effets délétères. Il est grand temps de comprendre comment notre propension naturelle à la mobilité a dérapé, pour guérir d'urgence cette dépendance.
Le tourisme est la première industrie mondiale, même s'il est pratiqué par seulement 3,5 % de la population... Un luxe réservé aux occidentaux qui, depuis l'avènement des congés payés, ont intégré « un devoir d'ailleurs et de loisirs ». Mais qui n'a pas senti ce malaise, dans une boutique de souvenirs ou sur une plage des Caraïbes couvertes de baigneurs blancs ? Car même les mieux intentionnés des voyageurs contribuent malgré eux à la mondophagie touristique. Et rien ne semble pouvoir arrêter cette conquête démesurée des quatre coins du monde : ni la pollution qu'elle impose, ni la disparition des spécificités culturelles qu'elle vient niveler et encore moins la conscience de l'Autre qu'elle réduit à une relation marchande. Pouvons-nous nous évader du tourisme ?
Tout le monde est vert! D'Emmanuel Macron à Jeff Bezos, en passant par Coca-Cola! Comment expliquer alors l'accélération de la crise écologique? Si l'humanité subit déjà la violence des changements climatiques, nous ne sommes pas tous égaux devant ce fléau. Pour éviter le piège des faux alliés et construire une écologie du 99 %, il faut poser la question taboue :
Celle de la sortie du capitalisme. Cours accéléré d'autodéfense sur l'économie du capitalisme et de stratégies politiques pour bâtir un mouvement écologiste populaire, ce livre est un dialogue autour de grands mythes. Vous y apprendrez pourquoi le marché du carbone ne règlera rien ou pourquoi dénoncer la surproduction plutôt que la surconsommation. Le temps presse, nous n'avons pas le luxe de nous égarer sur de fausses pistes.
L'automobile a transformé radicalement nos villes, au point de s'imposer comme l'étalon de mesure de la planification urbaine. Architectes et urbanistes ont embrassé cette vision de la ville qui mène à des espaces pollués, peu sécuritaires, et dont les infrastructures pèsent lourd sur le trésor public. Devant l'urgence climatique, Olivier Ducharme veut renverser ce modèle pour redonner au piéton la place qui lui revient.
Il livre une charge pour sortir ces "requins d'acier" de nos villes, qu'ils soient électriques ou à essence, et remettre la vie de quartier et le transport collectif au centre de l'aménagement urbain. Pour se libérer des embouteillages et amorcer la transition écologique, nous devons avoir le courage politique de bannir l'auto solo de nos villes. L'automobile est un piège, il est temps de s'en libérer.
Le plastique est désormais omniprésent. On connaît tous ces images spectaculaires de tonnes de déchets flottant en mer ou de carcasses d'oiseaux le ventre rempli de plastique. On en retrouve aussi des particules microscopiques là où on s'y attendait le moins : dans les profondeurs marines jusqu'aux cimes des plus grands sommets en passant par l'ensemble de la chaîne alimentaire... et nos propres corps.
Couramment utilisés dans une multitude d'emballages et de produits du quotidien, la plupart des plastiques peuvent en effet libérer des substances chimiques et persister très longtemps dans l'environnement. Pour atténuer les effets de ce matériau toxique et polluant, on fait miroiter les promesses du recyclage qui tiennent plutôt du mirage. Et si nous prenions le problème à sa source ? Et si nous devenions les protagonistes de notre consommation ? La surabondance de particules plastiques qui étouffent la nature et mettent en péril notre santé est telle que nous ne pouvons l'éradiquer complètement.
Ce que nous pouvons faire, par contre, c'est freiner l'afflux de nouveau plastique dans nos vies, ce à quoi nous invitent justement les auteur.e.s de ce guide en nous donnant tous les outils pour y arriver. Ouvrage de vulgarisation qui nous permet de mieux connaître les différents plastiques et leurs dangers à court et à long terme, Vivre sans plastique est aussi une véritable boîte à outils pour parvenir à nous en passer au quotidien.
Chantal Plamondon et Jay Sinha montrent comment analyser notre utilisation personnelle de plastique et donnent des idées de substituts sûrs, réutilisables et abordables, confirmant ainsi que nos choix personnels représentent une puissante force de changement.
Un nombre croissant de chercheur.e.s imputent la responsabilité de la crise écologique à la « civilisation ». La domestication des plantes et des animaux aurait été à l'origine non seulement de la destruction de la nature, mais aussi des premières hiérarchies au sein des sociétés humaines. En quoi ces théories primitivistes pourraient nous aider à affronter la crise écologique actuelle et à en sortir ? Est-il raisonnable d'administrer le remède qu'elles prescrivent ? Soit les sociétés humaines seraient condamnées à s'autodétruire, soit nous pourrions encore agir sur notre destinée collective et assurer notre salut en rétablissant les conditions édéniques de la vie préhistorique. Dans les deux cas, les théories primitivistes ne nous condamnent-elles pas à l'impuissance politique ?
Qualifiée de «fléau de la Terre» par l'ONU, la pénurie d'eau est une menace bien réelle: 3,6 milliards d'individus en souffrent déjà l'équivalent d'un mois par année et, si rien n'est fait, c'est une personne sur deux qui n'aura pas accès à l'eau en 2050. Chaque jour, au moins deux milliards de personnes dans le monde boivent de l'eau contaminée par des excréments et plus d'un demi-million d'entre elles en mourront chaque année.
Militante de la première heure pour le droit à l'eau, Maude Barlow a sillonné la planète pour défendre ce bien commun et dénoncer les visées des grandes entreprises qui font main basse sur l'or bleu, que ce soit pour l'embouteiller et la vendre à prix fort ou pour alimenter des industries polluantes, avec de graves conséquences sur les populations locales et leur accès à l'eau potable. Pour Maude Barlow, écologie et droits de la personne ne font qu'un, car plus nous malmenons l'eau, en la pompant de façon excessive et en la polluant, moins il en reste à partager équitablement.
Devant l'inaction des États, Maude Barlow appelle à faire barrage à la privatisation de cette ressource vitale par les Véolia, Suez, Coca-Cola et autres Nestlé, en embrassant le modèle des communautés bleues. Né au Canada avant de se répandre ailleurs dans le monde, ce mouvement citoyen vise à faire reconnaître le droit à l'eau et à s'assurer que la gestion des services d'eau demeure sous la gouverne publique. Par cette invitation à faire de l'eau un trésor collectif, Maude Barlow en appelle à un monde plus bleu, une communauté à la fois.
La science est formelle: nous sommes entrés dans l'ère de l'Anthropocène. Une dangereuse phase de l'évolution planétaire où l'action des humains est devenue la principale force géologique. Pollution généralisée, hausse des températures, phénomènes climatiques extrêmes, montée des océans et extinction massive des espèces rendront inhabitables de larges parties du globe et menacent la civilisation. Loin d'être la conséquence de la nature humaine, la crise actuelle est le fruit d'un système particulier sur le plan historique, le capitalisme avancé. Il requiert un changement social radical qui devra reposer sur des fondements écosocialistes. L'auteur offre une synthèse unique de science naturelle et sociale et comble le fossé entre science du système terrestre et marxisme écologique.
Créer une conscience populaire, tel est le but de ce livre précurseur qui nous offre un outil de planification pour mesurer le poids réel sur la Terre de l'activité humaine. Les auteurs ont donné à ce poids le nom d'«empreinte écologique», un concept qui, depuis la première publication de ce livre en 1996, est devenu mondialement connu. Cet outil permet de relever l'enjeu le plus important de notre époque : trouver le moyen de faire vivre tous les êtres humains adéquatement et équitablement, quel que soit le lieu sur Terre où ils vivent.
Des notions bien définies, des méthodes de calcul clairement expliquées, une foule d'applications pratiques, voilà ce que chacun trouvera dans la nouvelle édition revue et augmentée de cet ouvrage pour éclairer ses choix et apprendre à bien vivre tout en réduisant sa propre empreinte.
Un des plus importants précurseurs del'écologie politique au Québec nous offre deux réflexions intimistes sur notrerapport à la nature et sur ce que signifie être heureux. Réunis en un seulvolume, ces deux bijoux d'écriture sont d'une grande sagesse pour nousaccompagner dans le défi écologique actuel.
Dans L'écosophie ou la sagesse de la nature, Serge Mongeau nous invite à une profonde réflexion sur uneéthique écologique à partir de ses propres expériences. Au lieu de voir lanature comme extérieure à nous, comme un réservoir de ressources, il fautl'envisager comme un processus de vie dans lequel nous avons un rôle à jouer.C'est donc un autre mode de relation qu'il faut développer et ce sont les moyensd'y arriver qu'explore ce texte dans lequel l'auteur préconise un respect sansidolâtrie de la nature et propose un certain nombre de balises pour ques'établisse une véritable symbiose entre la Terre vivante et les êtres humains.
Dans La belle vie, Serge Mongeau s'interroge : tout le monde souhaitefaire « la belle vie », être heureux et cherche le bonheur. Mais... prend-onles bons moyens pour y arriver ? La société de consommation offre demultiples biens à acquérir, une foule de services et une grande variété demoyens d'évasion. Cependant, bien des gens découvrent aujourd'hui qu'on ne peuttout attendre de la consommation, que la voie de la simplicité volontaire leurouvre des portes vers un plus grand épanouissement, mais aussi qu'il ne suffitpas de simplifier sa vie pour être heureux. Serge Mongeau nous invite àchercher avec lui diverses voies pour trouver le bonheur : vivre le momentprésent, aimer, prendre le temps de vivre, jouer, se rapprocher de la nature,donner un sens à sa vie et la simplifier, cultiver sa vie intérieure ets'investir dans des actions collectives pour changer ce qui n'est plusacceptable.
Miracle bolivien? Métamorphose écosocialiste? Depuis l'élection d'Evo Morales à la présidence en 2006, la Bolivie peut sembler être un modèle de politique écologiste, de respect des droits autochtones et de redistribution de la richesse, avec en trame de fond le « bien vivre » et le respect de la « Terre mère » (Pachamama). Mais Morales veut aussi faire de son pays le coeur énergétique du continent sudaméricain et accroître l'exploitation des ressources naturelles (pétrole, gaz, lithium, or, fer, cuivre, argent, uranium). Dans un voyage passionnant à travers les aires protégées du pays, Dimitri de Boissieu révèle le grand paradoxe d'objectifs politiques irréconciliables: sous la gouverne de Morales, le modèle extractiviste et productiviste s'est imposé, au détriment de la Pachamama.