Le climat ? Une préoccupation scientifique, politique, économique, sociale majeure... À l'heure où les marches pour le climat essaiment dans le monde, cet ouvrage vise à dénouer les fils d'un concept très mobilisé et médiatisé. Car sous une apparence de simplicité, « Sauver le climat », celui-ci est appréhendé très diversement dans les cultures disciplinaires.
Sont ici regroupées différentes façons de concevoir le climat en sciences humaines et sociales. Comment se définit-il pour les uns et les autres ? Le climat des géographes est-il le même que celui des économistes ? Quelles méthodes sont mobilisées pour l'étudier dans des textes par les littéraires ou dans des sols par les archéologues ? Le changement climatique modifie-t-il les savoirs institutionnels du climat au sein de chaque discipline ? C'est bien cette pluridisciplinarité du concept « climat » qui est travaillée par les auteurs de cet ouvrage collectif.
Le livre aborde une palette d'approches, d'épistémologies et de méthodes pour concevoir le climat. Avec la présentation d'une diversité de savoirs et d'analyses, ce sont des disciplines, toutes concernées par le climat, que l'on découvrira. Les étudiants, les scientifiques et les journalistes qui souhaitent en savoir plus sur les façons dont le climat est pensé dans les sciences humaines et sociales y trouveront un vif intérêt.
La fabrique d'une anthropologie « chez » les hydrologues repose sur une pratique scientifique originale, qui interroge la rencontre des sciences de la nature et celles de la société, ainsi que le rôle de l'anthropologue dans ce contexte interdisciplinaire.
À partir de son expérience, Jeanne Riaux analyse la manière dont des scientifiques de disciplines différentes travaillent sur un même terrain et construisent un raisonnement commun. Elle réfléchit ainsi aux pratiques et aux postures de recherche des différentes disciplines en explorant les étapes de construction d'une démarche sociohydrologique. Les hydrologues sont enrôlés par l'anthropologue pour prendre conscience ensemble de la manière dont leurs travaux sont engagés dans le monde social. Le dialogue interdisciplinaire est alors centré sur les processus cognitifs et politiques à l'oeuvre dans la production de savoirs hydrologiques. En circulant et en se rencontrant, des contradictions et complémentarités entre ces savoirs émergent et engendrent des rapports de force qui en sous-tendent la hiérarchisation.
Le travail de réflexivité est ici volontairement provoqué par l'anthropologue, mais celui-ci se trouve aussi transformé que les hydrologues par les interrogations qui en résultent. Cette maïeutique croisée amène les chercheurs dans des directions imprévues, permettant d'explorer des impensés de la production de savoirs et des pratiques scientifiques.
Cet ouvrage est une réflexion sur le sens de l'interdisciplinarité pour un meilleur rapport entre sciences et sociétés. L'auteur fait un diagnostic des maux dont souffre toute la production universitaire à l'heure où sonne le tocsin de la disciplinarité. On en détecte les symptômes sous différents aspects : une crise de la surproduction des travaux de recherche, un manque d'intérêt général de la part du public, combiné à un défaut évident d'applicabilité sociale. Et, par ailleurs, une baisse d'autorité, une perte d'autonomie et une dégradation du statut social qui frappe tous les chercheurs, à tous les niveaux. La disciplinarité - c'est à dire la production des savoirs dont le champ d'action est borné par les limites d'une discipline donnée - est devenue inefficace et anachronique.
En partant du récit de son itinéraire professionnel autant que personnel, l'auteur, philosophe et géologue, souhaite convaincre le lecteur de la nécessité de se « dédisciplinariser » pour construire des connaissances qui répondent aux problèmes de société, notamment dans le domaine de l'environnement et de la santé.
Cet ouvrage met la lumière sur des enjeux de justice environnementale exprimés en Afrique, tels que l'accès à l'eau,l'extraction de minerais ou la reconnaissance des communautés locales. Il montre comment l'historicité des rapports de domination entre différents types d'acteurs en Afrique est une variable déterminante dans l'appréhension de la notion de justice.