En hiver, la Norvège est plongée dans le noir. Mais est-ce vraiment le cas ? Deux tiers des Norvégiens, comme 80 pour cent des Américains du Nord, ne peuvent plus distinguer la Voie lactée pendant la nuit. Les lampadaires, néons et écrans illuminent le ciel et empêchent de la voir.
Quels sont les effets de cette lumière artificielle sur les humains, les animaux, et toute chose vivante ? Aussi loin que remontent ses souvenirs, Sigri Sandberg a toujours eu peur du noir. Elle entreprend un voyage en solitaire dans les montagnes, en plein hiver, pour éprouver l'obscurité et pour comprendre ce qui se cache derrière sa peur. Au cours de son périple, elle nous fait découvrir une autre femme, Christiane Ritter, qui a passé un hiver entier dans une hutte de trappeur dans le Svalbard en 1934.
Sigri Sandberg décrit sur ce qui se passe dans le corps pendant la nuit. Elle évoque le sommeil, les étoiles, les trous noirs, les lumières du Nord, mais aussi les lois du trafic aérien et la lutte pour préserver un ciel nocturne. Son livre cherche à donner un sens à l'obscurité.
Le plastique est désormais omniprésent. On connaît tous ces images spectaculaires de tonnes de déchets flottant en mer ou de carcasses d'oiseaux le ventre rempli de plastique. On en retrouve aussi des particules microscopiques là où on s'y attendait le moins : dans les profondeurs marines jusqu'aux cimes des plus grands sommets en passant par l'ensemble de la chaîne alimentaire... et nos propres corps.
Couramment utilisés dans une multitude d'emballages et de produits du quotidien, la plupart des plastiques peuvent en effet libérer des substances chimiques et persister très longtemps dans l'environnement. Pour atténuer les effets de ce matériau toxique et polluant, on fait miroiter les promesses du recyclage qui tiennent plutôt du mirage. Et si nous prenions le problème à sa source ? Et si nous devenions les protagonistes de notre consommation ? La surabondance de particules plastiques qui étouffent la nature et mettent en péril notre santé est telle que nous ne pouvons l'éradiquer complètement.
Ce que nous pouvons faire, par contre, c'est freiner l'afflux de nouveau plastique dans nos vies, ce à quoi nous invitent justement les auteur.e.s de ce guide en nous donnant tous les outils pour y arriver. Ouvrage de vulgarisation qui nous permet de mieux connaître les différents plastiques et leurs dangers à court et à long terme, Vivre sans plastique est aussi une véritable boîte à outils pour parvenir à nous en passer au quotidien.
Chantal Plamondon et Jay Sinha montrent comment analyser notre utilisation personnelle de plastique et donnent des idées de substituts sûrs, réutilisables et abordables, confirmant ainsi que nos choix personnels représentent une puissante force de changement.
Qualifiée de «fléau de la Terre» par l'ONU, la pénurie d'eau est une menace bien réelle: 3,6 milliards d'individus en souffrent déjà l'équivalent d'un mois par année et, si rien n'est fait, c'est une personne sur deux qui n'aura pas accès à l'eau en 2050. Chaque jour, au moins deux milliards de personnes dans le monde boivent de l'eau contaminée par des excréments et plus d'un demi-million d'entre elles en mourront chaque année.
Militante de la première heure pour le droit à l'eau, Maude Barlow a sillonné la planète pour défendre ce bien commun et dénoncer les visées des grandes entreprises qui font main basse sur l'or bleu, que ce soit pour l'embouteiller et la vendre à prix fort ou pour alimenter des industries polluantes, avec de graves conséquences sur les populations locales et leur accès à l'eau potable. Pour Maude Barlow, écologie et droits de la personne ne font qu'un, car plus nous malmenons l'eau, en la pompant de façon excessive et en la polluant, moins il en reste à partager équitablement.
Devant l'inaction des États, Maude Barlow appelle à faire barrage à la privatisation de cette ressource vitale par les Véolia, Suez, Coca-Cola et autres Nestlé, en embrassant le modèle des communautés bleues. Né au Canada avant de se répandre ailleurs dans le monde, ce mouvement citoyen vise à faire reconnaître le droit à l'eau et à s'assurer que la gestion des services d'eau demeure sous la gouverne publique. Par cette invitation à faire de l'eau un trésor collectif, Maude Barlow en appelle à un monde plus bleu, une communauté à la fois.
La science est formelle: nous sommes entrés dans l'ère de l'Anthropocène. Une dangereuse phase de l'évolution planétaire où l'action des humains est devenue la principale force géologique. Pollution généralisée, hausse des températures, phénomènes climatiques extrêmes, montée des océans et extinction massive des espèces rendront inhabitables de larges parties du globe et menacent la civilisation. Loin d'être la conséquence de la nature humaine, la crise actuelle est le fruit d'un système particulier sur le plan historique, le capitalisme avancé. Il requiert un changement social radical qui devra reposer sur des fondements écosocialistes. L'auteur offre une synthèse unique de science naturelle et sociale et comble le fossé entre science du système terrestre et marxisme écologique.
Au lieu de rédiger un pamphlet ou un document savant sur le sujet des changements climatiques, Hern Johal et Sacco ont entrepris un road trip qui les a menés de la très libérale et écologique Vancouver jusqu'au coeur des ténèbres des champs de sables bitumineux en Alberta dans le nord du Canada.
Leur projet? Partir à la rencontre des gens qui vivent de l'extraction des ressources naturelles réputées les plus polluantes de la planète. S'enquérir aussi de l'humeur des communautés qui habitent le territoire canadien, colonisé par la grande industrie.
Au terme du périple, les auteurs comprennent que toute écologie doit partir d'un processus de décolonisation et d'une nouvelle façon d'être dans le monde, que les auteurs appellent la «douceur de vivre», en empruntant au lexique de Kojève.
Créer une conscience populaire, tel est le but de ce livre précurseur qui nous offre un outil de planification pour mesurer le poids réel sur la Terre de l'activité humaine. Les auteurs ont donné à ce poids le nom d'«empreinte écologique», un concept qui, depuis la première publication de ce livre en 1996, est devenu mondialement connu. Cet outil permet de relever l'enjeu le plus important de notre époque : trouver le moyen de faire vivre tous les êtres humains adéquatement et équitablement, quel que soit le lieu sur Terre où ils vivent.
Des notions bien définies, des méthodes de calcul clairement expliquées, une foule d'applications pratiques, voilà ce que chacun trouvera dans la nouvelle édition revue et augmentée de cet ouvrage pour éclairer ses choix et apprendre à bien vivre tout en réduisant sa propre empreinte.
Cet ouvrage est une réflexion sur le sens de l'interdisciplinarité pour un meilleur rapport entre sciences et sociétés. L'auteur fait un diagnostic des maux dont souffre toute la production universitaire à l'heure où sonne le tocsin de la disciplinarité. On en détecte les symptômes sous différents aspects : une crise de la surproduction des travaux de recherche, un manque d'intérêt général de la part du public, combiné à un défaut évident d'applicabilité sociale. Et, par ailleurs, une baisse d'autorité, une perte d'autonomie et une dégradation du statut social qui frappe tous les chercheurs, à tous les niveaux. La disciplinarité - c'est à dire la production des savoirs dont le champ d'action est borné par les limites d'une discipline donnée - est devenue inefficace et anachronique.
En partant du récit de son itinéraire professionnel autant que personnel, l'auteur, philosophe et géologue, souhaite convaincre le lecteur de la nécessité de se « dédisciplinariser » pour construire des connaissances qui répondent aux problèmes de société, notamment dans le domaine de l'environnement et de la santé.