Héroïnes, résistantes, victimes ou spectatrices plus ou moins intéressées par les événements, la trentaine de femmes qui témoignent dans cet ouvrage avaient entre 10 et 18 ans pendant la Seconde Guerre mondiale et racontent leur quotidien. Pour la plupart Françaises mais aussi Polonaises, Allemandes, Anglaises, Italiennes et Roumaines, elles nous livrent leurs points de vue de jeunes filles en zone libre ou occupée, en Europe ou en exil, et nous offrent un autre regard sur la guerre, pour une fois vue par les femmes. C'est ainsi qu'on croisera Ada qui assista protégée mais impuissante à l'insurrection du ghetto juif de Varsovie ; Annie qui passa quatre années d'heureux exil au Brésil et qui culpabilisa à son retour car, n'ayant pas subi les restrictions, elle était l'une des seules jeunes filles de son âge à avoir quelques rondeurs ; Béatrice, dont la montre de petite fille sauva plusieurs personnes des avant-gardes russes ; Raymonde, qui sent encore sur son doigt la blessure de l'aiguille quand, tellement heureuse et surprise d'entendre les cloches de l'église sonner la fin de la guerre, elle se piqua... Et bien d'autres qui montrent à quel point dans un même pays ou sur un même continent, on peut vivre et ressentir différemment les événements qui se déroulent en fonction de son milieu social, de sa religion ou de l'endroit où on vit car quand certaines ont connu l'exode ou la faim, d'autres passaient leur bac entre deux alertes nocturnes ; quand l'une chantait « Maréchal, nous voilà » avec ferveur, l'autre entrait dans la résistance ; quand certaines ont connu l'horreur des camps, d'autres menaient une vie paisible dans des lieux qui avaient échappé à la tragédie. Plus de 70 ans après, ces femmes racontent leurs souvenirs avec émotion, pudeur, nostalgie ou horreur et nous rappellent à quel point cette période a été à la fois trouble, complexe et douloureuse pour la très grande majorité des Européens.
Après les combats de Normandie, le rouleau compresseur allié s'est mis en route et son avance est foudroyante. Au centre du front : l'Ardenne, où quasiment personne n'envisage même l'éventualité d'une attaque. Contre l'avis de la plupart de ses généraux, Hitler joue son quitte ou double : une offensive de trois armées, sur un front de cent vingt kilomètres autour de Bastogne. Trente jours durant, la bataille fait rage, à tel point que le général Patton, lui-même, doute un moment de l'issue de la guerre. Mais le rapport de forces est trop déséquilibré, la puissance logistique alliée trop importante, pour que les Allemands puissent changer l'implacable logique conduisant à leur défaite. Pour la première fois, cet ouvrage fait revivre, en publiant les photographies prises par les protagonistes, ce qui fut le dernier coup de dés de Hitler. La collection l'Image et L'Histoire exploite des photographies d'archives pour la plupart inédites agrémentées de textes rédigés par des historiens et des universitaires.
A partir de nombreux documents, l'ouvrage retrace les diverses tentatives de l'extrême droite française de fonder une France à son image, comme en témoigne le grand nombre de mouvements qui se développent sous le régime de Vichy : Le cercle des téméraires, La rose des vents, Les postillons du Limousin, etc.
"Où' sont les aviateurs ? " Durant la campagne de France en mai et juin 1940, cette question était sur toutes les lèvres des soldats français qui subissaient les bombardements en piqué des terrifiants Stukas allemands.
Pourtant, l'aviation aux cocardes tricolores était bien présente dans les airs. Elle se battait et enregistrait des victoires, mais subissait aussi des pertes face à un adversaire supérieur en nombre. A la signature de l'armistice, la Chasse à elle seule revendiquait plus de mille appareils ennemis abattus Durant cinq ans, des aviateurs français ont été par la suite présents sur tous les théâtres d'opérations d'Europe et d'Afrique.
A travers des récits vivants d'actions authentiques mettant en scène des pilotes et des équipages français souvent très jeunes, ce livre vous embarque à bord de tous les types d'avions, du chasseur rapide au lourd bombardier hérissé de mitrailleuses. Il vous fait revivre des missions diurnes et nocturnes, les combats aériens les plus farouches, les bombardements à haute altitude ou en rase-mottes. Plusieurs années de recherches ont été nécessaires à l'auteur pour recueillir des témoignages parfois inédits et passionnants auprès d'acteurs retrouvés, car toutes les histoires que vous allez découvrir ici sont véridiques.
A la Libération, avant que les cours de justice et chambres civiques soient créées, et à la faveur de mouvements de foule, résistants et populations s'en prennent aux collaborateurs ou considérés comme tels. La collaboration féminine est sanctionnée par la tonte des cheveux et l'exhibition dans les rues, les coupables étant accusées de collaboration horizontale. L'épuration "extrajudiciaire" entraînera quant à elle la mort d'environ 9000 personnes. Par la suite, un cadre juridique prend le relais de ces exécutions sommaires. Il s'exercera par l'entremise de tribunaux d'exception, et traitera plus de 300000 dossiers, dont 97000 entraîneront des condamnations, les peines s'échelonnant de 5 ans de "dégradation nationale" à des peines de détention, jusqu'à la peine capitale. Au total, environ 2000 français supplémentaires seront exécutés. Le gouvernement de la République votera ensuite trois amnisties, en 1947, 1951 et 1953. Longtemps l'épuration a été un tabou dans la mémoire collective. Cet ouvrage inédit, fruit d'un long travail de recherche, se fonde sur une bibliographie approfondie, mais aussi sur une trentaine de témoignages directs, du camp de Drancy à la prison de Fresnes, de la caserne de Saint-Denis et du fort de Romainville, au sujet desquels les informations demeuraient encore rares.
Ce livre s'inscrit dans la série des documents historiques consacrés par l'auteur au rôle des divisions allemandes pendant la bataille de Normandie.
Il complète Les jeunes Fauves du Führer et Les SS au Poing-de-Fer, parus chez le même éditeur. Deux divisions blindées de la Waffen SS, Hohenstaufen et Frundsberg, qui se trouvaient au combat sur le Front de l'Est, ont été rameutées pour être engagées en Normandie. Après avoir traversé toute l'Europe, elles sont arrivées trop tard pour monter la grande contre-attaque blindée dont rêvait le commandement des forces allemandes.
Engagées dans la partie orientale du front face aux Britanniques, ces deux divisions étaient dès lors destinées à mener des combats uniquement défensifs et à voir leurs effectifs fondre inéluctablement dans " l'enfer normand ". Voici, dans sa réalité quotidienne, la terrible " guerre des haies " où les adversaires ont mené des combats d'infanterie aussi meurtriers que ceux de la Première Guerre mondiale.
Chez les S.S., il n'y avait pas de condamnation pour les sous-officiers ou les officiers qui avaient commis une faute.
Ils étaient dégradés et mutés dans une unité très spéciale : le "Bataillon 500", plus communément appelé " Le Bataillon des Officiers ". On leur retirait leurs décorations, et chacun, du sergent au colonel, allait servir comme simple soldat. Si la conduite au feu de l'officier puni était exemplaire, il pouvait reconquérir son grade, ses décorations, sa dignité et son honneur. En fait, peu vivaient jusque là, car le "Bataillon 500" représentait un extraordinaire outil de combat, de par les compétences multiples, le courage et l'intelligence de ses recrues.
Donc, le G.Q.G. d'Hitler et Himmler lui-même l'envoyaient partout où la situation était particulièrement difficile. Or, de 1942 à 1945, ce n'étaient pas les " situations difficiles " qui manquaient. Plusieurs fois exsangue, reformé, renforcé, le "Bataillon 500" allait être de tous les coups durs. Au dernier coup de feu, dans la banlieue de Berlin, l'effectif du Bataillon était de douze hommes.
Le 22 juin 1941, sans déclaration de guerre, les forces allemandes, suivies par leurs armées alliées (Roumanie, Italie, Hongrie, Finlande, Slovaquie), attaquent brusquement l'URSS.
La propagande assimile cette attaque à une " croisade contre le bolchevisme ". Ainsi, dans presque tous les États d'Europe qui n'ont pu déclarer la guerre à l'URSS (Espagne, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Norvège, Croatie...) sont levés des corps de volontaires pour lutter contre l'armée rouge, un peu comme les brigades internationales durant la guerre d'Espagne. Les conventions de La Haye leur interdisent de combattre hors du cadre de la Wehrmacht et autrement que sous l'uniforme allemand.
En France est ainsi constituée, à Paris, le 6 juillet 1941 une Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF) à l'initiative des partis collaborationnistes de zone occupée (PPF, RNP, MSR, etc.), qui fourniront le gros des volontaires. Comme le souhaite l'Allemagne, le gouvernement de Vichy ne participe pas à l'affaire, sinon pour donner son accord de principe (le Maréchal Pétain écrira quand même, quelques mois plus tard, que les légionnaires de la LVF " détiennent une part de l'honneur militaire de la France ").
Très - trop - rapidement formé dans un camp de l'ex-Pologne, le gros du régiment de la LVF doit accomplir une longue marche à pied depuis Smolensk, exactement sur le même itinéraire que la Grande Armée de 1812. Rattaché à une division d'infanterie bavaroise, il sera engagé dès la fin novembre sur le front de Moscou, à seulement 70 kilomètres de la capitale soviétique. Il participera, le 1er décembre, à une vigoureuse attaque et restera en lignes jusqu'au 8 du même mois.
Les conditions climatiques épouvantables du moment, le froid terrible, les pieds gelés, videront les rangs plus sûrement et plus rapidement que leur adversaire russe, qui s'accroche au terrain avec une énergie farouche. Au moment de la relève, il ne reste plus sur les rangs que quelques dizaines d'hommes. La suite de cette aventure a été publiée aux éditions Grancher en deux volumes : La Légion perdue et Sur les pistes de la Russie centrale.
Après la campagne de la première Légion devant Moscou en 1941 (Fayard) et les combats de la " Légion perdue " contre les partisans soviétiques dans les forêts de Biélorussie en 1942 (Ed.
Grancher), voici le troisième volet de l'histoire des volontaires français du front de l'Est, qui se déroule en 1943. Ce volume raconte dans ses détails, parfois pittoresques et toujours dramatiques, l'aventure du IIIe bataillon de la Légion française, laquelle constitue le 638e régiment d'infanterie français de l'armée allemande. Ce bataillon va être confronté à des adversaires de plus en plus nombreux et de plus en plus mordants.
Au capitaine Demessine, un officier de réserve qui n'a pas su s'imposer, va succéder à sa tête le chef de bataillon Panné, un saint-cyrien très compétent qui saura restaurer la cohésion, aidé par plusieurs autres officiers d'active de l'armée française, venus à la LVF par le biais de la Légion tricolore désormais dissoute. Pourtant, l'unité n'est pas dépolitisée à la base, puisque les trois quarts des hommes de troupe et des sous-officiers possèdent la carte du PPF Jacques Doriot lui-même est pendant la plus grande partie de l'année officier de renseignements du bataillon.
Aux ordres de leurs nouveaux chefs, les légionnaires du IIIe bataillon retrouvent l'allant nécessaire pour se battre contre les partisans en Russie centrale, puis en Biélorussie, où ils retrouvent leurs camarades du Ier bataillon, eux aussi engagés contre les bandes d'irréguliers. Dans la neige des forêts hostiles ou sous le soleil d'un été brûlant, ils connaissent patrouilles, guerre des mines, embuscades, attaques de postes, grandes opérations d'encerclement, alors que la situation militaire se dégrade sans cesse sur le grand front pour les Allemands et leurs alliés, à Stalingrad, à Koursk, partout...
En 1942, les Alliés crurent la guerre perdue.
Les sous-marins allemands, présents presque sous toutes les mers du globe, se jouaient de l'action des escorteurs de haute mer et de l'aviation. En trois ans, ils avaient envoyé par le fond 2000 bateaux de commerce et pétroliers, représentant 10 millions de tonnes ! Les approvisionnements en tout genre étaient compromis, les relations avec les Dominions, hasardeuses ! Le principal responsable de cette hécatombe était le U-Boot de type VII C.
Construit en série à partir de 1939, le VII C fut utilisé de façon intensive dans la bataille de l'Atlantique et devint l'adversaire presque mythique de tous les marins du monde. L'ouvrage de Jacques Alaluquetas décrit en détail, par le texte et par l'image, ce que fut le sous-marin VII C. Partant de son étude technique et de sa construction, l'auteur étudie son utilisation offensive, son armement, ses essais et ses performances, mais aussi les contre-mesures adoptées par les alliées, l'invention de l'Asdic et celle du schnorchel, leur influence sur l'évolution de la guerre sous-marine, etc.
Quelques jours après l'invasion de la Russie par les forces de l'Axe, se crée en France, le 6 Juillet 1941, la LVF. Cette Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme, parrainée par les partis collaborationnistes de la zone occupée, entend participer à la campagne contre l'URSS. Les volontaires français partent sur le front de l'Est. D'abord engagés au contact des armées soviétiques puis cantonnés à l'arrière, ils doivent revêtir l'uniforme allemand, agrémenté sur le bras droit d'un écusson tricolore estampillé du mot France. Les légionnaires seront moins de 6000, d'origine sociale fort disparate. Ces « soldats perdus » seront utilisés, en France, par les partis collaborationnistes pour promouvoir la « nouvelle Europe » : des réunions publiques imposantes ou des cérémonies en hommage aux morts de la LVF exalteront la grandeur du combat contre le bolchevisme.
Jusqu'en 1943, le dogme quasi-sacré du quartier général du Führer reste que la Waffen SS doit être uniquement recrutée parmi les peuples germaniques.
Mais les péripéties et les tempêtes de la guerre sur le front de l'Est, où les Russes résistent farouchement et causent des pertes sensibles aux Allemands, font qu'il faut à tout prix de plus en plus d'hommes pour ce front qui dévore les divisions l'une après l'autre.
Alors, la Waffen SS s'ouvre aux Bosniaques, aux Lettons, aux Estoniens, aux Wallons, aux Français. On y trouvera même une centaine de Britanniques. Ses effectifs atteindront le chiffre d'un million d'hommes, et en feront une véritable armée internationale. C'est en Bohème Moravie que sera entraînée la brigade d'assaut française n° 8. Cette brigade, sous le nom de Brigade Frankreich, sera engagée partout où la situation est critique, dans les conditions les plus dures.
Ci-dessous, trois titres parmi les ouvrages que Jean Mabire a publié aux Éditions Grancher.
Quand les Allemands attaquent à l'Ouest le 10 mai 1940, après les mois d'attente de la " drôle de guerre ", ils alignent, à côté des unités de la Wehrmacht, l'armée de conscription, des formations militaires issues des rangs mêmes du parti nationalsocialiste.
Ces hommes constituent l'embryon de la Waffen SS, qui comptera dans ses rangs à la fin de la guerre plus d'un million de combattants, venus d'une trentaine de nations, et formant le fer de lance des armées du IIIe Reich. Les " soldats politiques " qui vont ainsi participer à la bataille de France appartiennent à la garde personnelle du Führer, la Leibstandarte SS Adolf Hitler, aux régiments Deutschland, Germania et Der Führer de la future division Das Reich, ainsi qu'aux unités d'infanterie Totenkopf.
Engagés entre le 19 mai et le 24 juin 1940, les SS, lancés dans la Blitzkrieg avec le fanatisme des troupes de choc issues d'un régime orgueilleux de la puissance militaire retrouvée, se heurteront à des unités anglaises et françaises. Le choc sera souvent rude, au point que les formations allemandes engagées compteront 10 % de pertes au feu.
Sur l'ordre personnel d'Himmler, des Français venus de la Légion des Volontaires contre le Bolchevisme (LVF) et de la Brigade Frankreich sont regroupés au camp de Wildflicken, près de Fulda.
En trois mois d'entraînement intensif, à la mode SS, ces Français au nombre de 7000 constitueront la Division Charlemagne, qui fera face aux forces soviétiques d'octobre 1944 à mai 1945. L'unité sera engagée en Poméranie sans appui sérieux d'artillerie, sans équipements adéquats et sans réserves. Le premier combat sera terrible, puisque la Division Charlemagne comptera 500 morts et 1000 disparus, en un seul engagement ! Reformée et refondue, la Division sera presque totalement écrasée en Poméranie.
Les survivants gagneront Berlin, où ils se battront corps à corps au cours des ultimes combats de rue. Sur les 7000 hommes de la Division Charlemagne, 700 seulement resteront en vie.
Les paras allemands sont engagés pour la première fois sur le front de l'Est en novembre 1941.
Ils sont parachutés sur Leningrad, devant Moscou, et en Ukraine. Ils affrontent l'Armée rouge sous un climat auquel ils n'étaient pas préparés, et subissent de lourdes pertes. Pendant l'hiver 1942-1943, au moment de Stalingrad, ils reviennent en renfort et comptent à nouveau de nombreux tués. On les retrouve au combat pendant les derniers mois de la guerre, aussi bien en Poméranie qu'en Silésie. Les batailles du front de l'Est sont sans conteste l'élément déterminant de la victoire des Alliés.