Rawa-Ruska, 1942 : les nazis ouvrent, en Ukraine, un camp disciplinaire destiné à briser à tout jamais les prisonniers de guerre français récidivistes de l'évasion. Sous-alimentés, sans eau - un seul robinet pour douze mille hommes -, dévorés par la vermine, livrés à la cruauté de leurs gardiens, les évadés repris doivent dépierrer des ballasts, raser des cimetières, assister, impuissants, au génocide du peuple juif dans les camps d'extermination voisins. L'enfer - « le camp de la goutte d'eau », s'indignera Winston Churchill à la BBC - ne viendra pas à bout des Français. Malgré les exécutions, malgré l'épuisement, malgré les poux et la dysenterie, les prisonniers de Rawa-Ruska ne courbent pas la tête. Ils enterrent dignement leurs morts, honorent avec panache le 14 juillet, affrontent sans peur la menace des mitrailleuses. Mais, surtout, de ce camp d'où nul n'aurait dû sortir, ils vont monter les plus spectaculaires évasions de la Seconde Guerre mondiale.
François Raveau a onze ans quand la guerre éclate. Très précoce intellectuellement, l'école ne lui convient pas. Dès 1940, il est engagé avec ses parents, protestants, dans des opérations de résistance, parfois meurtrières. En avril 1944, il est déporté à Neuengamme, puis Fallersleben et Wöbbelin. Pour ce livre, il est retourné pour la première fois sur les lieux des camps et de sa résistance en Dordogne. Ce livre traite aussi de « l'après » : comment se passe le retour à la vie « normale », pour autant qu'elle le soit ? Il se trouve que François Raveau a participé à nombre d'aventures, en France (du complot du Plan Bleu à Mai 1968), en Amérique Latine (chez des tribus reculées), en URSS ou en Asie. Il a soigné des rescapés des camps nazis et des camps d'Indochine. Il a été l'ami proche de Malraux, de Gracq, de Koestler, et le psychiatre de Sartre. Il dresse de ces derniers des portraits savoureux.
19 juin 1940, 0h15 : les élèves aspirants de réserve de la 12e Brigade de Cavalerie scrutent la rive nord de la Loire. Au-delà du pont Napoléon qui commande le centre de Saumur, ils distinguent des masses sombres s'avançant dans un grondement métallique. Au canon de 25, le jeune Paulin Houbé choisit une cible. Derrière lui, le lieutenant Gérard de Buffévent lance : « "Feu" ! » Houbé tire. A deux cents mètres, le premier blindé allemand flambe sous la lune. L'avant-garde de la 1re Kavallerie Division se heurte à la première résistance sérieuse depuis le 10 mai. Les cadets de Saumur entrent ainsi dans la légende. L'île de Gennes, la ferme d'Aunis, le pont de Montsoreau, Bressuire vont marquer jusqu'au 22 juin ces combats menés par 550 élèves aspirants de la prestigieuse école de cavalerie, leurs camarades du Train, de Saint-Maixent... et d'éléments dispersés, dragons, tirailleurs, enfants de troupe. En tout 2 200 hommes mal armés mais enthousiastes, résolus au sacrifice pour racheter la fuite et la défaite de tant d'autres, pour défendre un front de 40 kilomètres face à deux divisions allemandes. A ces combattants imberbes qu'ils surnommèrent eux-mêmes « Kadetten », les cavaliers allemands, soldats de tradition, rendirent les honneurs et la liberté en hommage à leur courage.
Février 1944. A plus de 1 500 mètres d'altitude, le plateau des Glières entre dans l'histoire. Réfractaires au STO et résistants haut-savoyards vont affronter forces de Vichy et troupes allemandes avec un seul objectif : préparer la libération de la France avec les armes parachutées par les Alliés sur les Glières. Ils sont commandés par le lieutenant Théodose Morel, dit " Tom " dans l'Armée secrète, officier du 27e bataillon de chasseurs alpins d'Annecy. Celui-ci va se révéler l'âme des Glières entre le 31 janvier et le 10 mars 1944. Ce jour-là, il est abattu traîtreusement, et remplacé par le capitaine Maurice Anjot, qui mène le combat final. Cet album, qui fait suite à la biographie Tom Morel, héros des Glières, du même auteur, retrace en photos (notamment celles de Raymond Perrillat, le photographe du maquis) cet épisode glorieux de la Résistance en Haute-Savoie.
Le 6 juin 1944, jour J, les cent soixante-dix-sept Français du commandant Kieffer débarquent à l'aube, sur les côtes normandes, avec les Alliés.
Ils enlèvent, en quelques heures, la ville de Ouistreham. Ils franchissent l'Orne et son canal. Dans un corps à corps sanglant et sauvage, ils bloquent à Hauger, près d'Anfreville, une contre-attaque allemande. Pendant deux mois, ils tiennent le flanc gauche des armées de Montgomery. Les hommes du N° 4 Commando incarnent un nouveau type de combattants. Surentraînés, animés d'une volonté inflexible, ils frappent l'ennemi par surprise et capturent, en un temps record, leurs objectifs.
Le N° 4 Commando est devenu le prototype de ces unités d'élite qui se sont illustrées sur tous les théâtres d'opération de la Seconde Guerre mondiale et, tout récemment encore, dans le conflit des Malouines. La présence, dans ses rangs, des volontaires du 1er bataillon de fusiliers marins commandos du commandant Kieffer en a fait l'unique exemple de fraternité guerrière. Aujourd'hui, l'histoire du N° 4 Commando appartient à la légende.
C'est pour fixer dans la mémoire le récit de son épopée que ce livre a été écrit.
Pilotes de l'Armée de l'Air française, de la Royal Air Force, de la Luftwaffe et des autres armées aériennes belligérantes sont ainsi décrits dans leur esprit, leur manière de vivre et de se battre. L'auteur décrit ces pilotes passionnés, héros combattant pour leur pays, qui évoluaient sur les avions les plus modernes de l'époque, devenus eux aussi des mythes, comme le Spitfire, le Hurricane, le Messerschmitt 109, le Potez ou le Curtiss. Récits, souvenirs, anecdotes émaillent un texte qui ne sacrifie à la technique que ce qui est nécessaire pour se concentrer sur la peinture des caractères, si proches finalement les uns des autres.