Malgré leurs différends sur bien des sujets, Dewey et Russell s'accordent sur ce que ce dernier appelait la conception humaniste, issue des Lumières, selon laquelle l'éducation ne consiste pas à remplir un contenant mais, bien plutôt, à accompagner l'éclosion d'une plante (en d'autres termes, à préparer le terrain où fleurira la créativité). En cela, ils sont les héritiers de l'esprit du XVIIIe siècle. Dewey et Russell comprennent également ce que ces idées directrices des Lumières et du libéralisme classique ont de révolutionnaire à leur époque, dans la première moitié du XXe siècle. Mises en application, ces idées pourraient former des êtres libres, qui n'auraient pas pour valeurs l'accumulation et la domination, mais la libre association en termes d'égalité, de partage et de solidarité, et qui coopéreraient en vue d'objectifs communs et démocratiques.
La désaffection pour la " chose publique ", la relative déconsidération qui frappe les hommes politiques donnent à ce texte un relief tout à fait particulier.
C'est la question du sens de la politique qui est ici envisagée, de sa justification. il ne suffit pas de se convaincre que la politique est une nécessité impérieuse pour la vie humaine, il faut encore pouvoir maintenir dans nos sociétés contemporaines la possibilité d'un espace pour la délibération. " la question aujourd'hui ne s'énonce pas tellement en ces termes : quel est le sens de la politique ? au sentiment des peuples qui, un peu partout, se sentent menacés par la politique et parmi lesquels les meilleurs ont consciemment pris leur distance par rapport à la politique, on comprend que corresponde mieux la question qu'ils se posent et que d'autres se posent : la politique a-t-elle encore un sens ?" h.
A.
Le cheminement du désir n'est point rectiligne. Il emprunte des tangentes, il esquisse des triangles, il s'enfonce dans des cercles vicieux. Dans les essais réunis ici par Mark Anspach et présentés pour la première fois en France, René Girard montre que les plus grands écrivains sont aussi des géomètres du désir.
Chez Chrétien de Troyes, Dante, Racine ou Marivaux, le jeu de l'amour ne doit rien au hasard mais obéit à des lois implacables qui s'éclairent à la lumière de l'hypothèse mimétique. La coquette, le masochiste, le Don Juan, le voyeur, tous se laissent entraîner dans un ballet fascinant dont la chorégraphie leur échappe.
Tantôt léger, tantôt grave, toujours perspicace et iconoclaste, l'auteur de Mensonge romantique et vérité romanesque apporte avec ce volume un nouveau volet à sa fresque historique de l'amour en Occident.
L'introduction est signée de Mark Anspach, auteur du Carnet OEdipe mimétique paru en avril 2010 et directeur du Cahier Girard publié en 2008.
la pensée des lumières lui doit l'essentiel : l'émancipation de la raison de toute espèce d'autorité extérieure.
au regard de certaines questions qui nous taraudent, des défis que nos sociétés doivent relever, les pages qu'il consacre aux rapports de la religion et de l'etat sont d'une actualité brûlante et peuvent être l'occasion d'approfondir le sens et l'approche que nous avons de la liberté. "j'ai cru faire une bonne chose et de quelque utilité peut-être en montrant que la liberté de penser, non seulement peut se concilier avec le maintien de la paix et le salut de l'etat, mais même qu'on ne pourrait la détruire sans détruire du même coup et la paix de l'etat et la piété elle-même.
"
L'anarchisme, au moins tel que je le comprends, est une tendance de la pensée et de l'action humaines qui cherche à identifier les structures d'autorité et de domination, à les appeler à se justifier, et dès qu'elles s'en montrent incapables, à travailler à les surmonter. Loin d'avoir " échoué ", il se porte très bien. Il est à la source de beaucoup de progrès - très réels - des siècles passés, y compris depuis les années 1960-1970. Des formes d'oppression et d'injustice qui étaient à peine reconnues, et encore moins combattues, dans un passé récent, ne sont plus considérées aujourd'hui comme tolérables. C'est une réussite, pas un échec. N. C.
" leur destinée.
- beauté passagère. - précocité, limites de leur intelligence [...]. le seul aspect de la femme révèle qu'elle n'est destinée ni aux grands travaux de l'intelligence, ni aux grands travaux matériels [...]. ce qui rend les femmes particulièrement aptes à soigner, à élever notre première enfance, c'est qu'elles restent elles-mêmes puériles, futiles et bornées ; elles demeurent toute leur vie de grands enfants, une sorte d'intermédiaire entre l'enfant et l'homme [...].
ce qui distingue l'homme de l'animal c'est la raison ; confiné dans le présent, il se reporte vers le passé et songe à l'avenir : de là sa prudence, ses soucis, ses appréhensions fréquentes. la raison débile de la femme ne participe ni à ces avantages, ni à ces inconvénients ; elle est affligée d'une myopie intellectuelle qui lui permet, par une sorte d'intuition, de voir d'une façon pénétrante les choses prochaines ; mais son horizon est borné, ce qui est lointain lui échappe.
"
Un ensemble d'observations et d'analyses de la société américaine et de son système politique constituant le dernier chapitre de«De la démocratie en Amérique», paru en 1840. Mettant à jour les ressorts de la jeune démocratie, l'originalité de la démarche consiste à y repérer moins la naissance d'un nouveau monde que l'avenir des sociétés démocratiques, y compris celles de l'Europe.
Premier livre de Cioran alors âgé de 22 ans et habitant à cette époque la Transylvanie. Sur les cimes du désespoir, est un livre plein d'une vitalité noire, né d'une procession de nuits blanches, animé de propos furieux, lyriques, exaspérés, et fiévreux. On y découvre une hâte de s'écorcher, une impatience de découvrir le pire qui donnent à ce premier livre une sincérité infernale .
Le crépuscule des pensées est l'un des derniers ouvrage que Cioran rédigea en roumain. Ce livre veut décrire l'envers de cet individu capable de flammes, d'élans barbares et d'explosion.
La souffrance y est présentée comme un signe d'existence, la destruction, louée comme un principe de création et la conscience, rejetée au profit d'une orgie intérieure, d'une ivresse infinie et exaltée. Quant à la règle de vie qui s'y exprime : Être à chaque instant à la limite de son être, elle amène son auteur à un éloge de l'irrationnel de la vie contre l'esprit.
Les livres de Foucault ont tous été ressentis comme des provocations : Histoire de la folie a heurté la bonne conscience des psychiatres, Les mots et les choses a soulevé la grande polémique du structuralisme au milieu des années soixante, Surveiller et punir a scandalisé les milieux professionnels de la justice, et son Histoire de la sexualité enfin (tomes II et III) a surpris au contraire par son recentrement éthique.
Les livres d'auteur de Foucault ont été en tout relativement rares, mais chacun a représenté un événement théorique et politique.
Tôt la pensée de Foucault a compté en-dehors des cercles académiques, et ailleurs qu'en France : elle a nourri de nombreuses luttes, et elle devenue rapidement une référence dans toute l'Europe, mais aussi en Amérique et en Asie. Enfin les interventions esthétiques, politiques, éthiques,philosophiques de Foucault l'ont rendu indispensable dans tous les domaines de la pensée et de la création, sans spécialisation.
Ce Cahier de l'Herne dynamique, transdisciplinaire et créatif recueille des entretiens : ceux d'amis, de proches, qui dressent un portrait plus intime, différent de l'auteur ; des textes de Foucault relatifs à l'art, inédits car issus par exemple de projets n'ayant jamais vu le jour ; des témoignages qui révèle l'atmosphère intellectuelle de lépoque et la place qu'y occupa Foucault aussi bien en France qu'à l'étranger.
Toute la variété de l'oeuvre de Michel Foucault est prise en considération dans l'éventail des contributions.
De Stendhal, tout le monde connaît Le Rouge et le Noir, au moins de réputation. Moins connu en revanche est Le Rose et le Vert. Ce court roman inachevé rédigé en un mois, peu avant qu'il ne s'attelle à la rédaction de La chartreuse de Parme, et de publication posthume, conte l'histoire d'une jeune bourgeoise allemande, Mina de Wanghel, protestante, que la mort inopinée de son père met à la tête d'une immense fortune. Éprise de liberté, amoureuse de l'amour et le coeur encombré de chimères romanesques, cette oie délicieuse a l'ambition d'être aimée pour elle-même et non pour sa richesse. Mina et sa mère font courir le bruit de leur ruine. Incognito, elles gagnent Paris et s'offrent un peu de bon temps.
Curieux petit roman à l'écriture élégante et glacée, Le Rose et le Vert est tout entier bâti sur le rien : le néant des actions, le néant des sentiments. Cette permanence des états virtuels baigne dans un climat de désengagement et de frivolité profonde. .
Seul personnage haut en couleur qui se détache dans cette odyssée de l'impuissance, un abbé, cauteleux génie de l'intrigue tacticienne qui soulage les brebis égarées de leurs péchés et de leurs écus. Mais l'abbé échoue piteusement dans sa tentative de marier Mina et de la convertir au catholicisme.
Les livres sont notre mot de passe pour devenir plus que nous ne sommes.
Leur capacité de produire cette transcendance a suscité des discussions, des allégorisations et des déconstructions sans fin. la rencontre avec le livre, comme avec l'homme ou la femme, qui va changer notre vie, souvent dans un instant de reconnaissance qui s'ignore, peut être par hasard. le texte qui nous convertira à une foi, nous ralliera à une idéologie, donnera à notre existence une fin et un critère, pouvait nous attendre au rayon des occasions, des livres défraîchis, des soldes.
Il peut se trouver, poussiéreux et oublié, sur un rayon juste à côté du volume que nous cherchons. g. s.
« Comme elle a été grande, la France ! De l'individualisme et du culte de la liberté pour lesquels, autrefois, elle avait versé son sang - elle n'a retenu, dans sa forme crépusculaire, que l'argent et le plaisir. Quand vous ne croyez en rien, les sens deviennent religion. Et l'estomac une finalité. Le phénomène de la décadence est inséparable de la gastronomie. Depuis que la France a renié sa vocation, l'acte de manger s'est élevé au rang de rituel. Les aliments remplacent les idées. Les Français savent qu'ils mangent depuis plus d'un siècle. Du dernier paysan à l'intellectuel le plus raffiné, l'heure du repas est la liturgie quotidienne du vide spirituel. Le ventre a été le tombeau de l'Empire Romain, il sera inéluctablement le tombeau de l'Intelligence française. Rien n'est plus gênant que de voir une nation qui a abusé - à juste titre - de l'attribut « grand » grande nation, grande armée, la grandeur de la France - , se dégrader dans le troupeau humain haletant après le bonheur. La France n'a plus de destin révolutionnaire, parce qu'elle n'a plus d'idées à défendre. Les peuples commencent en épopées et finissent en élégies. » Cioran De la France fut écrit en roumain en France, en 1941. Cioran trentenaire, auteur de cinq livres, aime avec scepticisme, déteste avec amour et joue de la plume avec maestria. Le portrait qu'il fait de la décadence de la France est d'autant plus cinglant, qu'il est dramatiquement actuel.
Ce texte émaillé de mots en français, laisse percevoir le tournant dans l'écriture de Cioran, qui décide quelques années plus tard d'abandonner la langue roumaine.
« Si vous autres, fumiers de Nord-Américains, vous avaliez pas toutes ces drogues, si vous vous jetiez pas dessus comme des chiens enragés, toute cette fosse à purin s'assécherait du jour au lendemain. Fini les feuilles de coca. Fini les labos dans la jungle. Fini les passeurs, fini les mules qui trimballent des sacs de marchandises après avoir passé la frontière. Fini le bain de sang à Medellin. Kaput. Nada, mon jeune ami. Pigé ? » Warren surprit comme une odeur de caoutchouc brûlé dans l'haleine de l'Informateur. « Pigé, le scribouillard ? Foutus Amerloques ! Ils prêchent, vous demandent des excuses pendant qu'ils sniffent de l'héroïne à plein nez.
...L'ensemble des textes du Cahier rend compte du parcours d'exception de Lévi-Strauss, dont sont particulièrement signalés certains moments cruciaux, tels la rencontre des Indiens brésiliens ou l'exil new yorkais lors de la seconde guerre mondiale, ainsi que les grandes étapes de l'invention créatrice, tel le passage des travaux sur la parenté à l'immense aventure des Mythologiques...
L'ambition de Charles Fourier, figure majeure du « socialisme utopique » (ou critico-utopique, selon Marx), est de réaliser l'harmonie universelle. Sa démarche se veut scientifique.
C'est sur le modèle de l'attraction universelle de Newton qu'il conçoit sa théorie de l'attraction passionnée, qui en serait comme le prolongement et l'achèvement. Une sorte de physique amoureuse.
Les vices qui affectent la société civilisée, en particulier concernant la sexualité, sont la conséquence d'une ignorance de l'attraction naturelle des passions, de l'impulsion de la nature en l'homme, « antérieurement à toute réflexion », qui persistent malgré les préjugés, la raison, etc.
Cette analyse, à la fois originale et fine, le conduit à exposer la bonne manière de concevoir les relations entre les sexes au sein d'une société « revitalisée ». Le phalanstère (composé de 1620 individus sur la base de 1620 caractères ou phalanges) sera la communauté à bonne échelle pour réaliser l'harmonie des passions.
Pour couronner l'ensemble, à la lumière de cette théorie originale de nos inclinations naturelles, Fourier dresse un tableau « analytique » du « cocuage ». Un morceau d'anthologie.
Sont examinés, avec une précision « désopilante » et subversive, tous les cas de cocuage, classé selon le genre et l'espèce. Du cocu « en herbe » au cocu « quiétiste » (ou de repos) en passant par le cocu « goguenard » ou le cocu « mystique », et une ribambelle de cas intermédiaires.
" l'idée de sanction vient se fondre dans l'idée plus morale de "coopération" ; celui qui fait le bien universel travaille à une å'uvre si grande qu'il a idéalement droit au concours de tous les êtres, membres du même tout, depuis la première monère jusqu'à la cellule cérébrale de l'organisme le plus élevé.
Celui qui fait le mal, au contraire, devrait recevoir de tous un "refus de concours" qui serait une sorte de punition négative ; il se trouverait moralement isolé, tandis que l'autre serait en communion avec l'univers. ".
Jupiter : " nous allons vendre à la criée des secte philosophiques de tout genre et de toute espèce ceux qui ne pourront pas payer comptant, payeront l'année prochaine, en donnant caution.
[. ] ". mercure : " je vends la vie parfaite, la vie sainte et vénérable. qui est-ce qui achète ? qui veut être au-dessus de l'homme ? qui veut connaître l'harmonie de l'univers, et revivre après sa mort ? ". le marchand : " il n'a pas mauvais air : que sait-il ? ". mercure : l'arithmétique, l'astronomie, la magie, la géométrie, la musique, la fourberie. tu vois là un excellent devin ". le marchand : " est-il permis de l'interroger ? " mercure : interroge, et bonne chance ! ".
Dans cette série d'interventions prononcées entre la publication d'Empire et celle de Multitude, deux volumes qui ont été salués par la critique internationale et qui ont probablement changé le regard que nous portons sur la mondialisation, Antonio Negri revient sur un certain nombre de points essentiels pour sa propre analyse. Il s'agit, dans un regain de précision qui n'exclut ni la ferveur politique ni la passion du monde, de construire des instruments nouveaux pour penser notre présent à la hauteur de ce qu'il est : irrémédiablement différent, complexe, difficile. Mais il s'agit aussi de réaffirmer tout à la fois la nécessité de comprendre et celle de s'indigner devant l'injustifiable, et de nourrir envers et contre tout l'idée d'une autre manière de vivre ensemble parce que le présent est porteur de révoltes, d'espoirs et de progrès.
Dans cette fascinante généalogie de la pensée négrienne, dans ce « laboratoire » mis à disposition des lecteurs, lentement, certains concepts prennent forme ; des hypothèses émergent - d'abord de manière seulement esquissée, puis avec plus de force ; des argumentations se construisent.
Traversées de l'Empire est à la fois un précieux texte permettant d'aborder de manière différente l'une des pensées majeures de la critique politique du xxie siècle, et la trace passionnante d'une pensée en train de se faire, procédant par à-coups, reprises, corrections et nuances, et n'hésitant pas à remettre à l'ouvrage ce qui semblait tenu pour acquis : le récit d'une aventure intellectuelle autant que celui d'une remarquable analyse critique de actualité.
Dirigé par Jean Bricmont et Julie Franck.
Pratiquement inconnu du grand public il y a dix ans, Noam Chomsky est aujourd'hui considéré « comme le plus grand intellectuel vivant », selon le New York Times.
Professeur de linguistique à l'Institut de Technologie du Massachusetts, il est le fondateur de l'école générative en linguistique. Philosophe politique radical de réputation internationale, ses nombreux écrits traitent de sujets variés tels que la politique, l'altermondialisme, les médias américains et l'action militaire des USA.
La révolution chomskyenne en linguistique s'impose comme point de départ pour bon nombre de chercheurs en sciences cognitives. Dans le domaine de la politique, même ses opposants reconnaissent en Chomsky l'un des penseurs les plus intéressants du mouvement altermondialiste.
Ce Cahier se propose d'aborder simultanément tous les aspects de l'oeuvre de Chomsky dont on peut distinguer plusieurs courants.
Textes de René Girard; Entretien de René Girard et Mark Anspach; Correspondance avec Pierre Pachet et Raymund Schwager; Textes de Luigi Alfigieri, Ann Astell, Pascal Bruckner, J. M. Coetzee, Michel Deguy, Jean-Michel Oughourlian, Paul Ricoeur, Michel Serres et Simon Simonse entre autres.
Texte oublié du philosophe Denis Diderot, L'oiseau blanc peut se lire comme une suite aux Bijoux Indiscret. Conte érotique et satirique inspiré des Mille et une Nuits, son manuscrit fut recherché en vain par le lieutenant Berryer venu arrêter Diderot en 1749. Son épouse Nanette lui aurait répondu qu'elle ne connaissait à son mari «ni pigeon noir, ni pigeon blanc».
L'individualisme, que les technologies de la globalisation contribuent à rendre plus puissant et plus universel, a fait naître de nouvelles expressions de la liberté économique et politique à travers le monde. Il provoque aussi des peurs et des rejets devant l'inachèvement du « soi » et la déliaison sociale qui annoncent de nouveaux antihumanismes. Une violence diffuse (perte de confiance en l'avenir, sentiment de trahison des élites, accroissement des inégalités économiques, menaces climatiques, etc.) trouve une expression visible dans le fanatisme et le terrorisme depuis les attentats du 11 septembre 2001. Et si l'on écoutait davantage la petite voix qui recommande de considérer que la clé d'une globalisation plus humaine réside dans une philosophie et une spiritualité de l'échange des dons ?