Aujourd'hui, de plus en plus de cours de yoga sont dispensés à travers le monde, par des maîtres reconnus, dans des clubs de sport. Or, cette discipline ne se résume pas uniquement à des exercices physiques, mais peut aussi prétendre au titre de philosophie. Une approche développée dans cet ouvrage où Pierre Alais, lui-même Professeur de yoga, revient sur les fondements et principes de cet art de vivre, de respirer, de se percevoir, et développe les arcanes de ces textes fondamentaux que sont les « Yoga-Sûtras » composés par Patanjali. De sa conception à sa mise en pratique, l'auteur colle aux textes-matrices du yoga, pour nous dévoiler la complexité de celui-ci, sa richesse, la vision de l'existence et de l'homme qu'il supporte. Entre exégèse des « Yoga-Sûtras » et exercices, une approche complète d'une discipline ancestrale, indispensable pour celles et ceux qui veulent aller au-delà des discours de mode.
«?Loin d'être ma muse, elle fut mon souffle de réflexion philosophique. Je la nommerai tout au long de cet essai «ma petite beurette», et vous comprendrez pourquoi. C'est une fille issue d'une grande famille et d'une longue lignée. Lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois, elle était à la recherche de son petit. frère, un petit ange blond, enfant philosophe qui voulait changer le monde. Le drame de son existence est de ne l'avoir jamais revu. Elle m'a dit qu'aux dernières nouvelles, il s'était perdu dans le désert comme nombreuses de nos utopies. » À travers ces quarante courts textes, F. Compin nous introduit avec simplicité et bienveillance à une sorte de philosophie sage et tranquille. Porté par la poésie des échanges entre ce professeur et son élève métissée, le lecteur se forge, à mesure que se détermine la relation entre les deux protagonistes, un véritable bagage philosophique constitué d'anecdotes, de paraboles et de situations de la vie de tous les jours. Ici l'écriture confond le réel avec l'imaginaire, l'expérience avec le désir, dans un vertige de mots d'une douceur infinie.
Avec "Réflexions", Jacques Guerrier, Nîmois de cinquante-six ans, nous livre le fruit de ses considérations sur de grands thèmes de la philosophie et de la psychologie qu'il étudie depuis de nombreuses années.
Au fil des pages, il nous invite à observer, vivre, être.
Une lecture riche et apaisante.
« Ici, je propose d'appeler «philosophie de la rigueur» l'esprit souterrain et transversal des différents courants de la philosophie analytique, dont le positivisme logique et l'analyse logique du langage constituent respectivement la doctrine et la méthode/technique opératoire mises au service d'un programme de recherches, cristallisé dans et par le Cercle de Vienne, qui reste historiquement un modèle d'intégration de la recherche, dont les acteurs travaillent dans le cadre d'une équipe inter/pluri/transdisciplinaire composée de mathématiciens, physiciens, philosophes, sociologues (...), en vue de l'élaboration d'une conception scientifique du monde, par l'abolition des propositions/énoncés non doués de sens ou métaphysiques, et préserver le lien entre la rigueur et la philosophie, étant entendu que ces chercheurs croient en la double articulation entre progrès scientifique et progrès sociopolitique : contre l'obscurantisme. » Autour du thème de l'articulation épistémologique entre rigueur et vérité dans le management de la curiosité humaine, la réflexion de l'auteur s'inscrit dans le droit fil du renouvellement du projet analytique : élargissement méthodologique du protocole analytique de quatre soucis épistémiques (clarté, précision, rapprochement du style des sciences et approche par problème) à cinq exigences épistémo-éthiques (clarté, précision, objectivité, universalité et pertinence), et démonstration de l'articulation entre le protocole analytique et la problématique du développement des nations... Critique et force de proposition, ce premier volume pose les bases d'une nouvelle quête de vérité.
« Avant, pendant et après l'effort de la psyché pour fabriquer une pensée, se trouve l'émoi. Et nous avons officialisé que penser revient à exprimer, si ce n'est un sentiment, ce sera au moins un ressenti, propre à nous, certes, mais qu'on se doit d'universaliser. Car à n'être que la projection du monde sensible, toute morale y inscrira le plus élémentaire émoi. » Comment la pensée, la mémoire et la conscience se perçoivent-elles ? La psyché est-elle l'expression d'un sentiment, d'une action consciente réfléchie ou d'une action consciente spontanée ? Élie Gourion, dans cet essai philosophique, nous aide à mieux appréhender les mécanismes de ces phénomènes abstraits. Tantôt sceptique, tantôt critique, mais toujours doté d'un esprit didactique, il réalise une étude sur le fonctionnement de la pensée dans son processus de réalisation.
« J'ai donc mêlé dans le présent recueil des pensées anciennes avec d'autres qui sont inédites. La règle du genre étant la diversité, chacune de celles qui suivent a son caractère propre : grave ou burlesque, imberbe ou chenue, respectueuse ou cynique, impromptue ou réfléchie, chaste ou impudique, sévère ou rigolote, pudique ou égrillarde, compassée ou cabriolante. J'ai pensé que le plus austère de mes lecteurs me saurait gré de ne pas me cantonner dans le registre de l'ineffable, dans les cimes éthérées de la métaphysique, mais qu'il apprécierait de faire des incursions dans les riantes vallées du quotidien. Un effrayant génie avait déjà remarqué, il y a plus de trois cents ans, que l'homme n'était ni ange ni bête. C'est du moins ce qu'on m'a enseigné, et je ne sache pas que le philosophe ait été démenti. » Esprit, acuité, concision, précision... Ces qualités exigées par l'art de la pensée en font un art... Aussi, en la matière, peut-on qualifier René Collas d'artisan qui sait parfaitement plier la langue à ses constats et réflexions, et forger, toujours avec élégance, des distiques qui affectionnent les paradoxes et les contradictions... mais aussi les tonalités contrastées, passant du sérieux au léger avec habilité. D'ailleurs, l'auteur ne confesse-t-il pas lui-même, à propos de son inspiration : « Chaque pensée me vient tant par la vigilance, l'effort bien soutenu, que par la distraction » ? Ce petit livre pourrait aussi constituer une mine de citations pour le lecteur ou un éventuel écrivain.
L'autorité est un terme dont nos contemporains font grand usage et alimentent leurs querelles. Des expériences multiples de la vie vont devenir lisibles à la lumière de l'enseignement de Cicéron, selon lequel l'autorité induit l'idée de « faire grandir l'autre ». Sont ainsi examinés : l'éducation, la famille, l'école, l'apprentissage, l'armée, les églises, la justice, l'entreprise et le monde économique. Ce qui apparaît sans relation peut être décrypté en termes analogues. L'analyse permet de comprendre que l'autorité, ainsi définie, n'est pas toujours univoque. Cette inversion, même rare, est un marqueur d'autorité authentique. L'histoire lexicale éclairant le monde contemporain, cet essai clair et moderne creuse le sens avant d'engager le débat. Alliant sémiologie, sociologie et philosophie, la réflexion de Claude Fournier, sondant toutes les sphères sociales, vient prouver que les circonstances aléatoires de la vie nous confirment bel et bien la valeur de l'enseignement de Cicéron.
Comment étudier les modifications de l'éthique dans une perspective fonctionnelle incluant les progrès des connaissances scientifiques et techniques, les besoins des chercheurs et des praticiens et le respect des individus ? Pourquoi appliquer la théorie fonctionnelle de la cognition à l'éthique ? Comment évaluer les risques d'une expérience qui n'a jamais été tentée ? Quelle est l'implication des approches morales monistes et dualistes dans les neurosciences ? Quelle place l'éthique occupe-t-elle dans des domaines aussi variés que les affaires, la santé ou encore le secteur maritime ? Étudiant la complexité des relations entre éthique, risque et processus de décisions, cet ouvrage pluridisciplinaire de la collection Psychologie et Vie Quotidienne donne la parole à une vingtaine d'experts internationaux. Autour de thématiques variées, il reprend et développe un certain nombre de communications et de réflexions menées notamment au colloque Éthique, risque et décision qui s'est tenu en mai 2009 sous l'impulsion du professeur Bernard Cadet au Centre d'étude et de recherche sur les risques et les vulnérabilités de l'université de Caen Basse-Normandie.
Quand on a espoir en la vie Quand on a des rêves que l'on s'est fixé le désir de réaliser impérativement avant de quitter ce monde Quand, malgré de sombres horizons, on veut croire que demain sera meilleur, que demain sera le jour où l'on sortira enfin du ténébreux tunnel que l'on traverse.... Quand on s'accroche à la vie Avoir faim peut être un privilège, car c'est le signe qu'on a encore ses sens Qu'on ressent encore des choses, qu'on est toujours en vie Avoir faim est une grâce, un cadeau du ciel, un privilège... Quand sifflent les balles et tonnent les obus, on peut gouter au privilège d'avoir faim.
« Toute réalité est un avènement. Comme le chant de l'oiseau perce la feuillée bruissante, son cantique vient vers nous à travers un idéal murmure. Le choeur des possibles, foule sans nom, tenace, insaisissable, l'enveloppe et l'assiège dans cette solitude où nous voulions surprendre sa secrète essence. C'est comme une perle infiniment précieuse vue tout au fond d'une mer limpide pleine de frissons et de courants, et, sous la masse ondoyante des eaux, voici qu'elle-même tremble et vacille, ondoie et s'imprécise, prête à s'évanouir, semble-t-il, dans cette mystérieuse incertitude d'elle-même et cet étonnement d'être là.
Un poète s'en tiendrait à ce doux vertige d'irréalité. Mais le philosophe est un homme plus résolu : il lui faut des pourquoi, avec des points d'interrogation au bout de sa phrase. Pourquoi tel rouge, et non pas tel autre ? Du rouge, et non pas une autre couleur ? Une couleur, et non pas quelque autre chose ? » Un ouvrage philosophique empreint de sagesse et de sérénité. On découvre avec ravissement la puissance évocatrice de B. Marcotte au sein d'un regroupement de textes à la densité intellectuelle phénoménale. Le travail de l'écrivain, mort au début du siècle dernier, est ici exposé dans toute sa splendeur verbale. Citant ici Lucrèce, là Homère, il redonne aux penseurs de la Grèce antique leurs lettres de noblesse en adaptant cet immense héritage à une pensée ancrée dans l'émerveillement constant du philosophe. Ses considérations, condensées ici avec soin et talent, donnent accès à une vision ontologique du monde, dénué de toutes les vicissitudes de la société. Une perle, à étudier avec la plus grande attention.
Le visage de l'autre est saisi comme le centre même d'une réflexion sur "l'autralité" et sur l'éthique. Dans ce visage divin de "l'autralité", s'affiche une invitation a la responsabilité levinassienne. Ceci pour lui donner satisfaction au visage, l'Autre et Moi, en dépit de leur altérité, une relation du face à face comme fondement du langage s'impose à eux. De ce fait, les droits de l'homme et les droits d'autrui, ainsi que la conception levinassienne de l'éthique et d'autrui permettent à l'homme de retrouver sa dignité humaine. Ainsi, l'homme doit être à l'origine de toute préoccupation répondant à un souci universel car c'est à l'universel qu'il faut sourire afin de donner une dimension éthique à l'homme et de ces droits innés.
Les miscellanées que forme ce "Spicilège drolatique" de G. Lacarrière nous emmènent en promenade... dans la nature, certes, mais aussi dans l'histoire, les mythes, la science, la philosophie... Parcourir ces pages, c'est ainsi sauter d'anecdotes étonnantes en pastilles savoureuses, d'événements méconnus en précisions inattendues... Pour autant, si ces textes se veulent le lieu d'une transmission culturelle, ils recèlent aussi en eux une volonté de penser l'homme et son existence, ses moeurs et ses particularismes... Ainsi va donc la plume de l'auteur : entre le léger et le profond, entre le curieux et le spirituel, entre l'érudition et le questionnement, contrastes qui donnent toute sa saveur à un ouvrage dont on ne cesse de se délecter.
On observe une tendance inexorable de l'humanité vers l'abstraction. C'est le cas en politique, avec les concepts de nation, de citoyenneté qui sont des fictions. C'est le cas en philosophie avec la théorie des Idées qui auraient une « existence » propre, quasi-matérielle, en dehors de nos cerveaux. C'est aussi le cas dans le domaine des sciences hermétiques, avec le thème de la survie des âmes. En astronomie par ailleurs, les scientifiques ont relevé que l'univers qui, jusque-là, avait toujours semblé se déployer, pouvait désormais bien être sur le point d'entamer le mouvement inverse, celui d'un retour à l'unité primordiale. Alors, si le concret doit s'effacer au profit de l'abstrait, c'est certes la fin des frontières, des clans, des appartenances. C'est aussi la caducité des individualités et des combats personnels pour exister, pour s'imposer face à l'altérité, dès lors qu'il ne reste plus, en définitive, qu'une sorte de fusion avec l'absolu, en-dehors de toute contingence du quotidien. Être Homme, c'est donc d'abord cesser d'exister en tant qu'individu, avec ses velléités, ses inconstances, ses basses inclinations, pour toucher à une vérité dont le monde que nous connaissons ne serait qu'un reflet transitoire. Pierre Pimpie montre l'unité de vue des penseurs depuis toujours sur cet état de fait, afin de nourrir une réflexion du lecteur sur la vocation qu'il doit donner à sa vie, et le sens qu'il doit conférer aux mouvements du monde, qu'il s'agisse d'évènements artistiques, géopolitiques ou d'une autre nature. En intégrant Platon, Nietzsche ou la politique étrangère américaine des dernières années à une même problématique, une même dynamique, il s'agit de tout raccorder à un cheminement commun, s'orientant vers un avenir prémédité. L'auteur ne plaide donc pas pour une idée nouvelle, mais défend l'intuition d'un combat commun de l'humanité, subordonnant la vanité de nos ambitions isolées. Cet essai doit alors permettre de surmonter les oppositions apparentes, par exemple entre droite et gauche, nature et culture, romantisme et classicisme, pour entrevoir le moteur de l'évolution humaine et de son dépassement.
Dans cet ouvrage, Dominique Catteau espère apporter une conclusion aux débats incessants et largement inexacts concernant les relations entre Nietzsche et Wagner. Où, quand et pourquoi Nietzsche aurait-il renié Wagner ? Avant de s'engager dans cette voie, notre essayiste juge nécessaire de se demander si Nietzsche s'est réellement détaché du maître de Bayreuth. Sur le plan personnel, il est indubitable que Nietzsche n'a jamais trahi son amitié pour l'homme qu'il estimait le plus au monde. Sur le plan conceptuel, on peut douter que Nietzsche ait jamais été wagnérien. Explication dans ces pages...
L'homme contemporain a déclaré la mort à notre civilisation... il y a très longtemps dans l'indifférence générale. Et, pour la première fois, nulle rémission, ni relève. La grande relève, c'est la cum-naissance. Seule la physique noétique la révèle et la féconde: l'accomplissement de l'homme en Homme, l'accès souverain à la conscience de l'unification matière-esprit, esprit-matière. La connaissance - à son sens exact - est la seule porte ouvrant au royaume de ce qui point ne passe, l'Absolu.
"Point de Père céleste, point de dieu, de divinités extérieures à l'Homme": Johann Soulas rappelle à travers cette vaste synthèse de son travail sur la physique noétique que la réalisation de l'homme a pour base l'art rationnel de la mathématique. Entre démonstrations et détours philosophiques, une oeuvre somme qui ouvre aux sciences une nouvelle porte et contribue à repenser notre univers.
Philosophe de formation, Nathalie Gaul Kaïsu entreprend de penser au coeur de cet essai, une quête de l'être plutôt que du paraître sous la forme d'une préparation à l'intériorité et à la spiritualité. Dans un monde moderne où bien trop souvent le néant et l'absurde font force de loi, l'auteur s'oppose au découragement et invite à la résistance du coeur et de l'esprit, pour qui l'âme humaine a encore un sens. Qu'en est-il de nos jours du sens que nous donnons à l'existence ? Qu'en est-il aujourd'hui de ce que nous avons en nous en qualité d'êtres humains, de plus fondamental et de plus essentiel ? Où en sommes-nous de nos valeurs ? Le bonheur et la liberté sont-ils aussi inaccessibles que nous le voudrions ? Qu'il s'agisse de penser l'être, la liberté, dieu, la foi, les droits de l'homme, ou la responsabilité et le courage d'être soi, la quête du diamant est infinie...
Un effort intellectuel puissant et comme impérieux, de nature philosophique et scientifique, se situe au fondement de cet essai qui veut penser ces thèmes monumentaux que sont l'existence, le néant, le réel, le spatial ou encore le temporel, au cours d'une réflexion qui privilégie une certaine liberté.
Mais liberté n'étant pas synonyme de laisser-aller, c'est encore une pensée toujours plus affûtée, pointue, précise, voire escarpée, que développe R. Wojnarowski au fil de pages dans lesquelles le lecteur ne manque pas de trouver quelques pépites qui l'aideront à mieux appréhender l'univers et la création.
XVIIe siècle, Descartes énonce son désormais célèbre « cogito » et démontre l'existence du sujet par le doute. Début du XXIe siècle, Cyrille Olou s'empare de ce mouvement réflexif, l'amplifie et le radicalise, poussant les prémices de la réflexion cartésienne dans ses ultimes retranchements. Naît ainsi « Spicilège de pensées anthrosophiques », oeuvre qui annonce un renouvellement de la discipline philosophique et qui institue de nouveaux rapports entre l'individu et le monde, la pensée et la matière, l'esprit et le corps. Au « je pense donc je suis », le penseur préfère donc le « je rêverais [donc] je serais », seul moyen par lequel le sujet, débarrassé de toutes ses illusions et des mirages du réel, peut enfin pleinement accéder à la totale conscience de soi.
Au fil du siècle, le continent africain a toujours eu bien du mal à trouver sa place dans l'ordre mondial. Tantôt sur l'offensive, tantôt rejetée, l'Afrique semble avant tout en combat permanent avec elle-même. C'est cette lutte perpétuelle qui est interrogée ici à travers des considérations politiques, religieuses, voire même philosophiques. Car rien n'est dû au hasard et il en va de la survie de l'Afrique qu'elle trouve enfin un équilibre. Un brillant exposé dans lequel les tabous n'ont pas leur place, un appel à la tolérance, une ode à la différence. À travers un essai des plus pointus, Samba Diakité nous dresse un tableau extrêmement réaliste et objectif de l'Afrique contemporaine, ainsi que de son évolution personnelle et dans son rapport au monde au fil des siècles. Grâce à d'abondantes interrogations sensées et ciblées, il tente de comprendre l'origine du problème de ce continent dont l'identité ne semble toujours pas véritablement définie.
Dans son essai sur le suicide, Hume soutient avec beaucoup d´habileté que le suicide est une action licite dans certaines circonstances. Que cette conclusion de mourir librement s`oppose à l´enseignement de la religion, et plus particulièrement à celui du Christianisme, Hume en a conscience ; mais précisément il revendique cette liberté naturelle, liberté inaliénable et indispensable en des temps où règnent le dogmatisme et la superstition.
L'atome d'hydrogène, le vaste univers, le caillou du chemin, la vie, la créature humaine sont issus de « rien ». Ils n'ont - au vu de ce constat - le moindre sens. Depuis une douzaine d'années, a commencé à s'élaborer la gestation douloureuse du sens dont la finalité avait été longuement mûrie au cours des derniers millénaires : le Troisième miracle, basé sur l'Union Matière-Esprit. Pour que l'Homme, en renaissant au « Jour d'Après », puisse honorer sa rédemption nécessaire et créer ainsi le sens universel.
Depuis des siècles, l'être est scindé par l'opposition entre foi et raison, entre croyance et science, chacun de ces pôles conférant un sens et une explication différents à nos existences. Ainsi sont nés les systèmes de pensée matérialistes, dogmatiques, fondamentalistes, obscurantistes, sensualistes, et tant d'autres dans lesquels l'homme s'est perdu et qui n'ont su que l'éloigner des conditions de son plein épanouissement et de sa joie de vivre. Ces contraires, Claude Hérault les embrasse pourtant totalement et, plutôt que de les confronter, montre leurs relations dans cet ouvrage ambitieux qui, pas à pas, énonce une autre façon de vivre harmonieusement, c'est-à-dire en se respectant soi-même tout en restant lié à cette part de sacré qui nous constitue.
En partant d'une réflexion sur la pensée pure, Marc Chaigneau nous entraîne à la découverte de l'Homme, de ses facultés, de ses sentiments, de la complexité de la nature humaine. Une belle parabole pour ensuite enchaîner sur la société, sur la vision qu'il a d'elle. Cela part d'une simple constatation : l'Homme n'a pas exploité tout le potentiel de la Communauté. Argument sur lequel il base des esquisses de solutions pour que nous arrivions à mieux vivre ensemble.
Sébastien est un velléitaire, vivant seul. Giacomo est un tricheur, vivant seul. Marco est un timide, vivant seul. Paolo est marié, et seul tout de même. Luca est un homme sans volonté, vivotant seul. Et même si elle paraît voulue, la solitude n'est pas la compagne la plus facile à gérer. Sébastien trouve qu'elle le rend trop marginal, tandis que Luca lui reproche de n'être plus maître de sa propre vie. Pour s'en sortir, Giacomo se fait passer pour un autre, et Marco ose ce dont il se pensait incapable : aborder un fille. Andréa Della Vecchia réunit dans ce recueil de nouvelles, différents aspects et circonstances de la solitude .D'une écriture précise et très imagée, elle plonge le lecteur en condition et attise sa curiosité. Tous ces personnages, pas méchants, pas égoïstes, du moins pas plus que la moyenne, monsieur « Tout-le-monde » pour qui l'isolement n'est pas une fin en soi.