Les quatre coins du coeur (préface de Denis Westhoff)

À propos

Comme bien des femmes de sa génération, Fanny voyait des protecteurs dans ses amants, idée disparue depuis belle lurette. Châteaux, cours, collines, ciel bleu pâle, fin d'été, la Touraine déroulait ses charmes.
" Que la France est belle, pensait Fanny, et que mon amour est beau... " Ludovic était derrière elle, l'avion sentait la bruyère, et le seringa, survolé d'assez près pour qu'on le respire. À un moment, Fanny fut envahie d'un désir si vif, dû à un souvenir si précis de Ludovic, qu'elle se tourna vers lui, et se détourna aussitôt, sans l'avoir même touché du bout des doigts. Cet empêchement, cette impossibilité, serait un des souvenirs les plus sensuels de sa vie amoureuse.

Voici le dernier roman de Françoise Sagan, traduit dans 16 langues. Subtil, résolument libre, empreint de son immense maîtrise, irrigué par sa passion des sentiments et de leur altérité. L'intelligence, le cocasse, cette élégance qui lui permet de passer sur les drames de manière si vive et si concise, tout se rencontre et nous permet de revisiter une vie de Sagan à laquelle rien ne manque dans ce roman inachevé, brut et bouleversant.

Préface de Denis Westhoff


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Françoise Sagan

  • Éditeur

    Pocket

  • Distributeur

    Interforum

  • Date de parution

    03/09/2020

  • Collection

    Best

  • EAN

    9782266309974

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    160 Pages

  • Longueur

    18 cm

  • Largeur

    11.1 cm

  • Épaisseur

    1.3 cm

  • Poids

    95 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

Françoise Sagan

Issue d'une famille de la grande bourgeoisie, Françoise Quoirez, dite Sagan, passe une enfance épargnée par les pénuries de la Seconde Guerre mondiale. Les années défilent et le triomphe se profile grâce à son roman 'Bonjour tristesse', écrit à l'âge de dix-huit ans. Bien que le public et la critique soient séduits, cette oeuvre suscite la polémique. Traitant du désir sexuel d'un point de vue féminin, les remarques le concernant sont quelque peu acerbes. Françoise Sagan adopte par la suite un style de vie des plus décalés, tant sur le plan de l'avoir que de l'être. Ses oeuvres s'en inspirent et mettent en exergue l'ennui et la fuite dans l'alcool. Elle incarne une insolence et une fraîcheur qui ne peuvent que choquer les étouffantes années 1950. Tentée par la scène, elle s'essaye à quelques pièces de théâtre : 'Château en Suède', 'la Robe mauve de Valentine', 'L' Excès contraire'... Malgré le succès de ses oeuvres, elle ne reçoit que peu de prix littéraires, mais se voit tout de même décerné en 1985 le prix Monaco, qui vient saluer l'ensemble de son oeuvre. Si l'on peut toujours discuter de sa véritable place dans le panthéon littéraire, Françoise Sagan était avant tout un être vrai et libre. Elle restera dans l'histoire comme un personnage, sans doute plus important que ses livres, un mythe dont la notoriété dépasse les frontières de l'Hexagone, le totem d'une époque faite de liberté et d'insouciance.

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